Laurène Catani va quitter Toulon Saint-Cyr à l’issue de la saison pour rejoindre le Brest Bretagne Handball. Un changement radical de vie et de carrière pour la native de Marseille. Second volet de cet entretien exclusif.
Dix ans après ses débuts à Toulon, Laurène Catani va quitter son club de toujours. Direction le BBH. Ce transfert marque un vrai bouleversement dans la carrière de la demi-centre de 29 ans. Entretien avec l’idole des supporters du TSCVHB. Second volet ce vendredi consacré à son avenir en Bretagne.
Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques semaines de rejoindre votre nouveau club ?
J’essaye de profiter de mes proches, de mon quotidien, de ma ville. C’est compliqué de le faire pendant le confinement, mais je suis contente d’être avec ma sœur jumelle, une amie et Chloé Bulleux (sa coéquipière à Toulon). J’essaye de ne pas trop me projeter. Je n’ai pas envie de me mettre trop de pression. Je m’occupe de petites choses en essayant de trouver un appartement à Brest pour m’intégrer le plus vite possible et me concentrer sur le hand. Ce n’est jamais simple de préparer un départ, mais j’essaye de prendre le plus d’énergie et d’amour possible avec mes proches. L’objectif est d’avoir du courage et de la persévérance afin de relever le défi qui m’attend.
Comment se sont passées les négociations avec Brest ?
Ça a été plutôt rapide. On a joué contre Brest (le 11 février) et le lendemain, j’ai reçu un appel de Laurent Bezeau, l’entraîneur de Brest. Je n’étais pas dans les plans au départ, mais ils ont voulu étoffer leur effectif. Laurent (Bezeau) m’a juste dit que mon profil l’avait déjà intéressé auparavant. La diversité de mon jeu lui a plu et il voulait que je rejoigne le projet du BBH. C’est un groupe avec du talent à tous les postes. C’est le moment pour moi de sortir de ma zone de confort. J’ai aussi envie de jouer et je n’ai pas juste signé un bout de papier. Je veux m’exprimer à côté de joueuses internationales.
Avant l’offre du BBH, aviez-vous reçu des propositions d’autres clubs français ou étranger ?
J’ai eu pas mal de propositions cette année. C’était très valorisant. J’ai eu des sollicitations de clubs qui avaient un projet proche de celui que j’ai à Toulon, mais ça ne m’intéressait pas de quitter mon équipe pour un challenge du même type. Je suis quand même très famille et j’aime le sud. Il me fallait un nouveau défi pour que je parte. Et c’est le cas avec le projet de Brest.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le club breton ?
Quand un club comme Brest veut vous recruter pour apporter votre pierre à l’édifice, vous ne réfléchissez pas trop. C’était une aubaine pour moi d’avoir une offre de leur part. J’ai toujours voulu jouer la Coupe d’Europe et je voyais bien que c’était compliqué d’atteindre cet objectif avec Toulon. Même s’il va falloir que je gagne ma place, je suis prête à me battre pour m’intégrer de la meilleure des manières. Je suis une compétitrice. J’aime repousser mes limites. J’aurais regretté de ne pas accepter cette offre. C’était le moment de partir. Je pense que j’ai besoin de me prouver des choses à moi-même.
La perspective d’évoluer dans une salle de 4 000 places a aussi fait pencher la balance ?
Même s’il y a de l’ambiance à Toulon, Brest est dans une autre dimension. La ferveur des supporters en Bretagne est top. Cela donne envie de tout donner pour ce club. C’est super d’offrir un beau spectacle aux gens qui viennent nous voir jouer. Cette ferveur à domicile me fait rêver et j’ai aussi hâte d’aller jouer dans d’autres grandes salles européennes.
Quels échanges avez-vous eu avec Laurent Bezeau, l’entraîneur de Brest ?
C’est lui qui m’a appelé. On se connaissait déjà avant car je joue depuis longtemps en France. Mon profil était intéressant pour lui car atypique. Il estime que je suis une demi-centre pure et dure qui peut essayer de faire bien jouer les autres. Il souhaite créer une osmose entre ses joueuses pour qu’on puisse gagner des matchs. On a toutes des qualités différentes et j’essayerais de faire ce qui m’est demandé. C’est super de se dire que je vais partager le poste avec Amandine Tissier et Isabelle Gulldén. Ce sont des supers joueuses avec de grandes qualités. Dans la vie rien n’est simple, mais je ferais tout pour exister dans ce projet.
Avez-vous déjà des affinités avec certaines joueuses du BBH ?
Non, je n’ai pas échangé avec beaucoup de filles. J’ai parlé avec Amandine (Tissier) qui m’a envoyé un très gentil message au moment de ma signature. Je connais un peu Cléopâtre (Darleux) car on a des amis en commun. Je suis contente aussi de me dire que je vais rencontrer d’autres filles. C’est le positif de cette aventure humaine. Ça nous fait grandir en tant que personne et handballeuse.
Quels sont vos objectifs avec le BBH ?
J’ai envie d’exister et de gagner avec cette équipe. La perspective de jouer la Ligue des champions est aussi quelque chose d’exceptionnel. Je ne vais pas là-bas juste pour faire de la figuration. Le fait de vouloir gagner tous les titres, c’est normal quand on joue pour une équipe comme Brest. J’ai très envie de réussir avec mon nouveau club.
Photo à la Une : (@LFH)
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