Sacrée championne du monde de cyclisme, l’Italienne de 23 ans a écrit la plus belle ligne de son palmarès le 25 septembre dernier à Louvain (Belgique). Samedi dernier, Elisa Balsamo a remporté son premier succès avec le maillot arc-en-ciel après avoir réglé un sprint lors de la dernière étape de la Women’s Tour. L’occasion de revenir sur cinq faits marquants de sa jeune carrière.
Championne du monde juniors 2016
Avant de décrocher le maillot arc-en-ciel chez les seniors, Elisa Balsamo avait déjà connu les sensations d’un titre de championne du monde chez les juniors en 2016 à Doha (Qatar). Après un parcours de 74,5 km, la Transalpine s’impose au sprint devant l’Américaine Skylar Schneider et la Norvégienne Susanne Andersen. Un titre qui lui permettra de percevoir son potentiel : « Ce résultat m’a dit que j’étais sur la bonne voie. »
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Cinq plus tard, la native du Piémont a endossé le maillot de championne du monde après avoir battu au sprint la Néerlandaise Marianne Vos. Ironie du sort, la dernière victoire d’une Italienne aux Mondiaux remontait à 2011 et le succès de Giorgia Bronzini devant… Marianne Vos. Le sacre chez les grandes reste au-dessus émotionnellement pour Elisa Balsamo : « C’est un maillot complètement différent. Chez les Juniors, c’est super, bien sûr, c’est motivant pour la suite d’une carrière… Mais là, ce n’est pas comparable. Il a beaucoup plus de valeur et je m’en souviendrai toute ma vie. »
Un palmarès qui s’est rempli par la piste
Elisa Balsamo s’est fait connaître récemment par ses exploits sur la route et pourtant elle brille également sur la piste. Avant son titre mondial chez les juniors, la coureuse de Valcar Travel & Service avait déjà remporté un titre mondial juniors au scratch en 2015 et ensuite de décrocher les autres titres sur l’omnium et en poursuite par équipes en 2016.
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Des médailles qui viendront également dans la catégorie supérieure avec deux médailles de bronze aux Championnats du monde (poursuite par équipes en 2018 et à l’américaine en 2020). C’est surtout sur la scène continentale que la jeune Piémontaise se fait un nom avec quatre titres de championne d’Europe.
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C’est en 2020 qu’Elisa Balsamo réalisera une véritable moisson de médailles avec 3 podiums sur 3 possibles. Elle remporte l’or sur l’omnium et l’américaine et l’argent sur la poursuite par équipes. Avec ses résultats, elle avait décidé de tout miser sur la piste pour les Jeux Olympiques de Tokyo et tenter de ramener au minimum une médaille.

3 mois sans vélo de route avant les Mondiaux
Malgré une victoire en mars dernier sur le Grand Prix Oetingen sur la route, Elisa Balsamo avait misé sa saison sur la piste et cette quête d’une médaille olympique. Au Japon, la chance ne tournera pas en faveur de l’Italienne qui ne ramènera aucune médaille olympique avec une 6ème place en poursuite par équipes, une 8ème place à la course à l’américaine et une 14ème place à l’omnium.
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Une déception pour Elisa Balsamo qui a donc décidé de se réfugier dans la préparation pour les Mondiaux. Une situation inattendue pour une coureuse qui n’a pas pédalé sur la route depuis 3 mois ! Un entraînement qui a payé puisqu’elle a remporté le Mondial.
« Ce n’était pas une saison facile pour moi, a estimé Elisa Balsamo après son sacre mondial. Je me suis énormément entraînée sur la piste mais les Jeux Olympiques ne se sont pas déroulés comme je l’espérais. Alors j’ai reporté tous mes espoirs sur ces Mondiaux et après le Japon, je me suis entraînée uniquement pour ce Mondial, en sachant que j’avais passé trois mois à me consacrer uniquement à la piste, sans faire une seule sortie sur la route. Cette reprise du cyclisme sur route n’était donc pas facile mais j’ai essayé de retrouver ma meilleure condition. Cette victoire, c’est une revanche ! »
Changement d’équipe en 2022
Elle a déjà porté son maillot arc-en-ciel notamment sur la première édition de Paris-Roubaix féminin. Elle continuera de le porter l’année prochaine sous de nouvelles couleurs puisqu’elle rejoindra la formation Trek-Segafredo. Un changement de statut pour la Transalpine : « À partir de l’année prochaine, je courrai dans une équipe qui ne fait aucune différence entre les hommes et les femmes en termes d’organisation et d’équipement. » Elisa Balsamo reste reconnaissante de son équipe actuelle qu’elle fréquente depuis 2017.
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L’équipe Valcar Travel & Service est un vivier de jeunes coureuses italiennes qui a notamment vu passer Marta Cavalli, championne d’Italie en 2018. Après son succès sur les terres belges, la cycliste de 23 ans s’est réjouie pour sa formation : « J’ai une pensée pour mon actuelle équipe, Valcar. C’est énorme pour l’équipe d’avoir la Championne du monde dans ses rangs ! J’espère que ça va être une aide pour trouver de nouveaux sponsors. »

Le rêve de devenir journaliste
On peut être championne du monde et rêver d’être plus tard de l’autre côté des micros. Elisa Balsamo étudie la littérature moderne à Turin. Elle a pour objectif de devenir journaliste plus tard après avoir terminé ses études et de pouvoir mettre en valeur le cyclisme féminin dans les médias italiens. « Je voudrais être journaliste : je m’entraîne à écrire sur un blog, a-t-elle expliqué au journal Corriere Della Sera. En tant que lectrice, je suis émue par Alessandro Baricco [journaliste, présentateur de télévision et écrivain italien]. » Un projet de vie qui pourrait attendre en fonction de ses résultats sur le vélo.