La Coupe du Monde 2019, l’hégémonie de l’Olympique Lyonnais, plus de 200 000 licenciées, la France est devenue une place forte du football féminin mondial, 50 ans après la reconnaissance de la discipline par la FFF.
Le 29 mars 1970, la Fédération Française de Football reconnaissait enfin le football féminin. Son Conseil Fédéral, réuni à Cannes et présidé par Jacques Georges enrôlait la discipline en son sein, « ouvrant la porte des clubs aux licenciées » a précisé la FFF dans un communiqué. Certes, les femmes ont commencé à fouler les pelouses bien avant, dès 1917. Elles ont en revanche dû batailler pour obtenir le droit de jouer librement. « Le Régime de Vichy avait par exemple décrété en 1941 la pratique du football nocive pour les femmes« , rappelle la FFF.
2 000 à 200 000 licenciés
Depuis 50 ans, le football féminin a largement conquis le coeur des Français et cela se fait ressentir dans les chiffres. La FFF a indiqué que le nombre de licenciés avait dépassé la barre de 200 000 en 2020, 200 191 précisément dont 158 364 pratiquantes. « On était à 40 000 il y a six, sept ans a expliqué Noël Le Graët au près de l’AFP vendredi dernier, soulignant l’ascension fulgurante de la dernière décennie. Le foot féminin de province, de district, de ville, progresse. A chaque fois qu’un club lance une section féminine, on a tout de suite de nombreuses inscriptions. » Depuis les années 70 où 2000 licenciées garnissaient les rangs du football féminin, les encadrants, entraîneurs, et joueuses sont aujourd’hui cent fois plus nombreux.
Une équipe de France qui séduit
Sous l’impulsion de la Coupe du Monde 2019, l’équipe de France est entrée dans le coeur des Français. Humble et talentueux, le groupe de Corinne Diacre incarne un football discipliné, de battantes, bien loin des simulations que le football masculin peut offrir. Si les Bleues n’ont pas réussi à remporter la compétition, éliminées en quart de finale par les Etats-Unis (1-2), elles auront permis l’essor du football féminin en France. Pour ce duel face aux Américaines, 45 595 personnes s’étaient réunies au Parc des Princes, record d’affluence pour un match de football en France. La FFF rappelle que le 17 avril 1971, lors du premier match officiel des Bleues, il n’y avait qu’une poignée de spectateurs à Hazebrouck pour assister à la victoire française face aux Pays-Bas (4-0).
Les records sont également tombés en terme d’audience durant la compétition. Les rencontres des coéquipières d’Amandine Henry ont réalisé les plus gros cartons de l’année 2019. En point d’orgue, le huitième de finale remporté face au Brésil (2-1) et ses 11,9 millions de téléspectateurs (TF1 et Canal+ réunis).
Remember when people said nobody cares about women’s football? 🚺
— Skipton Town LFC (@SkiptonLadiesFc) June 28, 2019
Try being one of the the 47,000+ people in the Parc Des Princes tonight! ⚽️
Unbelievable atmosphere, what a spectacle for women’s sport 🙌🏽#FRAUSA pic.twitter.com/x23OJzDelx
L’Olympique Lyonnais, vitrine du foot féminin français
Le Stade de Reims, le VGA St Maur, le FC Juvisy, le Toulouse OAC, autant de clubs qui ont marqué de leur empreinte le championnat de France de football, crée en 1974. Depuis la création de la section féminine, l’Olympique Lyonnais a relayé ces clubs historiques au rang inférieur. Avec ses 13 titres de champion de France consécutifs (série en cours), le club de Jean-Michel Aulas représente l’excellence dans la formation et le recrutement. Sur le plan national comme sur le plan européen, l’OL rayonne.
Intraitable en championnat, l’Olympique Lyonnais sait également faire parler sa supériorité en Ligue des Champions. Six titres, et une invincibilité depuis 2016 et le début de sa série de succès dans la compétition, les Fenottes n’ont pas d’égal en Europe. Un rayonnement qui ne s’arrête pas aux frontières du vieux continent puisque l’Olympique Lyonnais a récemment fait l’acquisition d’une franchise aux Etats-Unis (OL Reign), une équipe où l’on retrouve une certaine Megan Rapinoe, ballon d’or France Football en 2019.
Photo à la Une : (@FFF)