Élément incontournable de l’équipe de France féminine à sept depuis sa première sélection en 2017, Séraphine Okemba (24 ans) s’affirme comme l’une des meilleures joueuses du circuit HSBC World Rugby Sevens Series. Pour Le Sport au Féminin, la native de Dreux est revenue sur sa jeune carrière pleine de promesses et ses premiers pas dans le rugby. Portrait.
Ce jour-là, tout a changé. Sur les précieux conseils d’un professeur de sport à l’oeil avisé. « À la base, je voulais faire du volley-ball, sourit-elle. Mais c’est mon professeur d’EPS qui m’a encouragé à prendre une licence en club après mes débuts en UNSS. » À seize ans, Séraphine Okemba n’avait encore jamais touché un ballon de rugby. À vingt-quatre ans et depuis trois saisons, la native de Dreux martyrise les défenses du monde entier grâce à ses appuis déroutants et son impressionnante pointe de vitesse. Un destin express, qui l’a rapidement conduite du Rugby Club Drouais à l’équipe de France féminine de rugby à sept.
« J’ai toujours préféré le rugby à sept »
Passée brièvement par le rugby à XV au Stade Rennais, au Stade Toulousain, puis au Saracens, en Angleterre, Séraphine Okemba a toujours « préféré le sept », un rugby qui lui permet de faire parler ses qualités physiques, dans une discipline basée avant tout sur les courses et la vitesse. « Je faisais une licence d’anglais et j’ai beaucoup aimé le championnat à XV en Angleterre, raconte-t-elle. J’ai fait trois saisons là-bas. Il y avait toujours l’attraction du sept à côté et lorsque j’ai eu l’opportunité de faire des tournois World Rugby et d’être appelée sur un contrat à sept, je n’ai alors pas réfléchi. » L’aventure est lancée.
En septembre 2017, celle qui évolue cette saison avec les Pink Rockets du Stade Français – elle a disputé une rencontre d’Élite 1 cette année – est convoquée pour la première fois avec les Bleues. Pour un baptême de feu. « Au Japon, pour mon premier match avec le maillot de l’équipe de France, j’inscris un essai, se remémore « Junior », surnom donné par ses coéquipières. J’avais des étoiles plein les yeux. Je n’avais qu’une envie, celle d’y retourner. » Au point d’enchaîner les sélections et les tournois, pour ne plus jamais quitter cette équipe, cette bande de copines. « C’est plus qu’un rêve. Si on m’avait dit au lycée que je traverserai le monde grâce au rugby, je n’y aurais pas cru. J’étais compétitrice, je voulais aller le plus loin possible, mais de là à imaginer porter un jour le maillot de l’équipe de France… »
« On vise une médaille olympique à Tokyo »
Étudiante en marketing en parallèle du rugby, Séraphine Okemba voit désormais encore plus haut, plus loin. « Même si les Jeux Olympiques ont été reportés, l’objectif n’a pas changé. On vise une médaille olympique à Tokyo, clame celle qui se verrait bien à l’issue de sa carrière aider les pays africains dans le développement du rugby. Ce report nous laisse une année de plus pour nous préparer et être encore plus performante physiquement et techniquement. Il y aura aussi encore plus de challenge avec le retour de Portia Woodman. Je n’ai joué qu’une seule fois contre elle. J’espère vraiment la rencontrer en vis-à-vis, pour me jauger face à elle. » Et pour bientôt marcher dans les traces de la légende des Black Ferns ?
Photo à la Une : (@FFR)
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