Héroïque dans la victoire du VC Marcq-en-Barœul en quart de finale des playoffs, l’expérimentée brésilienne Alessandra Guerra Franco (38 ans) est revenue sur la sublime victoire des siennes face à l’ASPTT Mulhouse, pourtant leader de la phase régulière et grand favori pour le titre cette saison.
Meilleure marqueuse de l’acte un entre le VC Marcq-en-Barœul et l’ASPTT Mulhouse, mercredi dernier, avec dix-huit points à la clé, la vétérante et toujours si précieuse Alessandra Guerra Franco s’est confiée sur la performance éblouissante de son équipe, tout en évoquant la suite de cette série face au leader de la phase régulière. Un, ou peut-être deux matchs, qui s’annoncent explosifs.
Alessandra, quel sentiment prédomine après cette probante victoire face à l’ASPTT Mulhouse ?
L’équipe, le staff, tout le monde est heureux. On ne va se mentir, cette victoire n’était pas inattendue, mais presque. Nous n’avions rien à perdre, nous avons tout donné et nous avons réussi à l’emporter. Mais de là à gagner en trois sets… On peut parler d’exploit. Sincèrement.
Dans quel état d’esprit est le groupe au moment de se rendre à Mulhouse pour le match retour ? Il faudra gagner au moins l’une des deux rencontres là-bas…
SI nous en sommes là, ce n’est pas par hasard non plus. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Nous avons nos chances. On ne va pas s’empêcher de rêver d’une qualification. Pourquoi s’en priver ? Nous jouons libérés. Le favori, c’est Mulhouse. Nous, notre objectif, en début de saison, c’était le maintien. Maintenant, ce qui nous arrive, ce n’est que du bonus.
Vous vous attendez à souffrir là-bas ?
Ce sera très compliqué. Nous en avons conscience. Nous allons jouer dans une salle blindée, dans une ambiance de folie.
Les organismes commencent-ils à fatiguer ?
La fatigue, on la ressent. Mais une fois sur le terrain, il n’y plus de fatigue qui compte. Cela nous passe au-dessus. Nos matchs se gagnent au mental. Il n’y a que le mental qui joue dans ces moments.
Quel regard portez-vous sur ce groupe ?
Nous avons un excellent groupe. Avec un noyau de joueuses qui est le même depuis plusieurs saisons. Il y a seulement trois ans, on jouait les playdowns en deuxième division. À présent, on se retrouve comme dans un rêve. Battre Mulhouse et peut-être disputer les demi-finales, c’est magnifique.
Avez-vous conscience de vivre une saison exceptionnelle ?
Bien-sûr. Quoi qu’il arrive, on aura réussi notre saison. On pourra dans tous les cas être fier de notre parcours jusqu’ici.
Vous avez déjà connu une finale en 2013. L’objectif est d’y goûter à nouveau, dès cette saison avec Marcq-en-Barœul ?
Quand j’évoluais à Béziers, effectivement. Nous avions d’ailleurs battu Mulhouse en demi-finale. Alors pourquoi pas revivre la même chose avec Marcq-en-Barœul cette-fois. J’ai envie de revivre ces émotions. L’émotion d’une finale, il n’y a rien de mieux.
À trente-huit ans et après quatorze saisons chez les professionnels, comment se dessine votre avenir ?
Je prends toujours du plaisir. Pour l’instant, je vis le présent. Mon avenir, je ne sais pas encore. Ce que je sais, c’est que je vais encore continuer la saison prochaine. C’est une certitude.
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