La quintuple championne olympique, récemment médaillée à Tokyo, a encore fait parler la poudre lors du meeting de Ligue de Diamant d’Eugene, dans l’Oregon, aux États-Unis. Avec un chrono en 10′’54, elle a signé le deuxième meilleur chrono de l’histoire sur 100m.
La foudre est tombée ce week-end à Eugène (Oregon, USA) ! Elaine Thompson-Herah a signé le deuxième meilleur temps de l’histoire juste derrière la performance emblématique de Florence Griffith-Joyner à Indianapolis en 1988.
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Avec un nouveau chrono de 10′’54 sur l’épreuve du 100m, la Jamaïcaine a battu de sept centièmes sa performance qui lui a offert sa médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 (son deuxième titre olympique de suite). Elle a été chaleureusement félicitée à la fin de la course par toutes les autres participantes.
Un record du monde controversé
Comme aux Jeux, les Jamaïcaines ont réussi le triplé dans le même ordre puisque Thompson-Herah a devancé ses compatriotes Shelly-Ann Fraser-Pryce (10’‘73) et Shericka Jackson (10’’76).
Si la quintuple championne olympique a réalisé un temps exceptionnel, le record du monde de la discipline est toujours détenu par l’Américaine Florence Griffith-Joyner. Cependant, ce record établi en 1988 est toujours très contesté par les observateurs.
Une ascension fulgurante
En effet, “FloJo” avait pulvérisé l’épreuve du 100m lors des quarts de finale des sélections américaines à Indianapolis avec un chrono ahurissant de 10′’49, soit 27/100ème de moins que le précédent record du monde.
Ce qui soulevait tant de questions à l’époque était son ascension fulgurante. Elle s’est transformée physiquement de manière exponentielle. L’année qui a précédé cette performance en 1988, Joyner ne figurait pas dans le haut des tableaux de performances.
Régulièrement dans la tourmente
De plus, l’affaire de dopage, la même année, de son compatriote masculin Ben Johnson a éveillé de nombreux soupçons sur les performances de la sprinteuse. En 1989, au sommet de son art, elle arrête subitement sa carrière alors que l’athlétisme international s’apprête à effectuer des contrôles inopinés. Ces hypothèses de dopage sont également confortées lorsque l’athlète décède prématurément à l’âge de 38 ans d’une crise d’épilepsie.
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Beaucoup de polémiques ont alimenté la carrière de Florence Griffith-Joyner. Soupçonnée par beaucoup de monde d’avoir pris des anabolisants et des stéroïdes pour améliorer ses performances, l’athlète n’a pourtant jamais été testée positive à une substance interdite.
Si la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah n’a pas battu ce record du monde tant décrié, elle vient tout de même de signer une performance stratosphérique à Eugène qui restera dans les livres d’Histoire.