Basket 3x3 : 5 questions à … Marie-Eve Paget, sacrée championne du monde avec les Bleues

Au sor­tir d’une sai­son excep­tion­nelle avec l’équipe de France de bas­ket 3x3 mais aus­si avec son club de Bas­ket Lan­des, Marie-Eve Paget a pris le soin de se con­fi­er pour Le Sport au Féminin. L’in­ter­na­tionale tri­col­ore est notam­ment rev­enue sur le titre his­torique des Bleues à Anvers lors du Mon­di­al mais aus­si sur les prochaines échéances qui l’at­ten­dent. Entre­tien exclusif.

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Fin juin, l’équipe de France fémi­nine de bas­ket 3x3 entrait dans l’his­toire de la dis­ci­pline en rem­por­tant pour la pre­mière fois le titre de cham­pi­onne du monde. Une per­for­mance his­torique pour les Tri­col­ores, emmenées notam­ment par Marie-Eve Paget, l’une des fig­ures emblé­ma­tiques du 3x3 dans l’Hexa­gone. Une vic­toire col­lec­tive, de toute une équipe, mais aus­si de tout un staff qui tra­vaille dans une ambiance au beau fixe, où cha­cun et cha­cune tire dans le même sens.

En plus de cette presta­tion his­torique avec les Bleues, la native d’An­necy a égale­ment rem­porté la Coupe de France Fémi­nine cette sai­son avec son club de Bas­ket Lan­des. Pour Le Sport au Féminin, la joueuse de 27 ans a pris le soin de se con­fi­er. Le titre à Anvers, les prochaines échéances avec Paris 2024 notam­ment, son regard sur la dis­ci­pline mais aus­si son pronos­tic pour l’Eu­ro 2022 de foot­ball, Marie-Eve Paget n’élude aucun sujet ! Entretien.

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Réalisez-vous la portée de l’exploit avec ce titre de championne du Monde ?

Je com­mence un peu à réalis­er. Toutes les per­son­nes que je croise me félicite, je reçois de nom­breux mes­sages sur les réseaux, je com­mence à mesur­er la portée de ce qu’on a réal­isé. Les clés du suc­cès ? La sol­i­dar­ité entre les joueuses et le staff, le tra­vail quo­ti­di­en et la recherche de solu­tions en interne. Tout le monde a été acteur du pro­jet. C’est vrai­ment la vic­toire de tout un groupe, tout un col­lec­tif. Les joueuses qui ont par­ticipé au stage avant la Coupe du Monde ont égale­ment apporté leur pierre à l’éd­i­fice. Sur le ter­rain on est 4 à rem­porter le titre, mais der­rière cela il y a beau­coup de per­son­nes impliquées.

Une revanche par rap­port aux Jeux Olympiques ? C’est sou­vent la ques­tion qui revient .. Pour Laeti­tia (Guapo ndlr) et moi il y a for­cé­ment un petit sen­ti­ment de revanche. On a bat­tu l’Es­pagne en quarts, qui nous avait élim­iné lors des derniers cham­pi­onnats d’Eu­rope, la Chine qui nous avait privé de médaille aux JO de Tokyo .. Mais nos deux autres coéquip­ières (Hort­ense Limouzin et Myr­i­am Djek­oundade étaient un peu étrangères à tout ça. Ce n’est pas ça qui nous a ani­mé pen­dant la compétition. 

La Mar­seil­laise résonne à Anvers 🎶💙

L’Équipe de France fémi­nine 3x3 est cham­pi­onne du monde 👏@FIBA3x3 | #3x3WC pic.twitter.com/9WNhbCMP49

— 3x3 FFBB (@3x3ffbb) June 26, 2022

Quelles sont les prochaines échéances avec l’équipe de France ?

Avant de se pro­jeter vers les Jeux Olympiques de Paris 2024 qui représen­tent l’ob­jec­tif final de ce superbe voy­age, on a encore beau­coup d’échéances impor­tantes à gér­er. La Coupe d’Eu­rope aura lieu en sep­tem­bre 2022, l’an­née prochaine il y aura les Mon­di­aux .. En fonc­tion de nos résul­tats on devra peut-être pass­er par un TQO. Ensuite on aura Paris 2024 en ligne de mire.

La fréquence des com­péti­tions ? Ce n’est pas dur se motiv­er ! On aime ce qu’on fait, on est pas­sion­né et très heureuse de représen­ter la France à chaque sor­tie. On est toute ani­mé par cette envie de titres, de vic­toires. On est très com­pétitrice donc la moti­va­tion vient toute seule. 

Avec la France, vous comptez huit médailles en compétition internationale. Réalisez-vous que vous faites partie des grandes joueuses de l’histoire du basket 3x3 tricolore ?

Ca fait beau­coup ! (Rires). Je ne pense pas for­cé­ment à mar­quer l’his­toire, à rem­plir l’ar­moire à trophées .. Comme je l’ai sou­vent dit j’adore cette dis­ci­pline et j’aime gag­n­er. J’ai tou­jours cette envie de par­ticiper aux grandes com­péti­tions, de don­ner le meilleur de moi-même pour faire briller la France. Aujour­d’hui on est par­venu à décrocher le titre européen et mon­di­al, il nous reste encore une médaille olympique à aller chercher ! Même en cas de médaille aux JO de Paris 2024, j’au­rai tou­jours envie d’aller en chercher d’autres.

Je prends beau­coup de plaisir en pra­ti­quant le 3x3 mais je ne pour­rais pas non plus renon­cer au 5x5. J’aime altern­er entre les deux, avoir des ambi­tions avec mon club de Bas­ket Lan­des. Dans le 5x5 le côté tac­tique entre plus en compte et c’est quelque chose que j’ap­pré­cie. La com­plé­men­tar­ité entre ces deux dis­ci­plines m’ap­porte beau­coup en tant que joueuse et en tant que per­son­ne, je m’éclate !

Is it just me or with anoth­er 🥇 gold medal, @MarieevePaget 🇫🇷 just became the most suc­cess­ful play­er in women’s 3x3 his­to­ry? 😎 #3x3WC pic.twitter.com/OCpAiSBRPE

— FIBA3x3 (@FIBA3x3) July 3, 2022

Le titre mondial avec les Bleues, la Coupe de France avec Basket Landes .. une saison parfaite ?

Je dirais qua­si par­faite car on n’a pas rem­porté le cham­pi­onnat en LFB et on a été élim­iné en Coupe d’Eu­rope. Mais il ne faut pas min­imiser les per­for­mances et se ren­dre compte de la chance qu’on a de réalis­er ce genre de perf’. C’é­tait vrai­ment une belle sai­son et si toutes les saisons devaient se ter­min­er comme ça, je signe tout de suite !

Un souvenir marquant du titre mondial à Anvers ? 

Je pense que les émo­tions ont été décu­plées car on a pu partager notre titre mon­di­al avec les garçons. Ca a ren­du la célébra­tion encore plus belle. Leur dernier match a duré 34 min­utes, avec les filles on était juste der­rière mais on ne pou­vait pas voir ce qui se pas­sait. On voy­ait juste le tableau d’af­fichage au dessus de la tri­bune, on devait rester dans notre bulle pour pré­par­er la finale et garder un œil sur les garçons car on voulait vrai­ment qu’ils décrochent une médaille. C’est la pre­mière fois qu’on peut fêter un titre en com­mun, c’é­tait vrai­ment top.

Dans tout le groupe France, l’am­biance est géniale. On a vrai­ment toutes et tous ces valeurs du don de soin, cette envie de mouiller le mail­lot. Egale­ment, la con­cur­rence est saine entre les joueuses et c’est un fac­teur impor­tant. L’équipe de France est tou­jours la meilleure vit­rine et le meilleur moyen d’at­tir­er l’at­ten­tion. En ce sens, notre épopée en Bel­gique avec ce titre de cham­pi­onnes du monde his­torique est for­cé­ment un point très posi­tif. Depuis les JO on com­mence un petit plus à s’in­téress­er à la dis­ci­pline. C’est plaisant à regarder, très dynamique. 

Votre pronostic pour l’Euro 2022 (F) de football ?

Je vais suiv­re de près les per­for­mances des Bleues. Je ne suis pas une grande experte du foot­ball mais comme je suis très chau­vine, je vais pronos­ti­quer une vic­toire de la France ! Je l’e­spère en tout cas.