Avec sa première victoire en Coupe du Monde obtenue samedi dernier lors de la poursuite de Kontiolahti, qui sonne le glas d’une fin de saison prématurée, la jeune savoyarde s’affirme un peu plus sur l’échiquier du biathlon féminin. De quoi entrevoir de belles perspectives d’avenir pour la délégation tricolore. Voici trois choses à savoir sur Julia Simon, la prodige de l’équipe de France.
Elle a terminé meilleure française de la saison
En pleine progression depuis son arrivée sur le circuit (77e au classement général de la Coupe du Monde en 2017, 67e en 2018 et 23e en 2019), Julia Simon a littéralement crevé l’écran cette saison. Bien aidée par une dernière triomphante sur les pistes finlandaises, la Française achève la saison 2019-2020 au 8e rang mondial avec 551 points. C’est quatre points de plus que sa compère de l’équipe de France Justine Braisaz (547 points) qui termine finalement juste derrière elle au classement général.
Plus loin, Anaïs Bescond (15e, 450 points) et Célia Aymonier (27e, 246 points) ont connu une saison beaucoup plus contrariée. C’est une certitude, Julia Simon a été la biathlète tricolore la plus régulière cet hiver. Après être bien montée en régime lors de la première étape de la saison à Östersund, en obtenant son premier podium individuel lors de l’individuelle (3e d’une course remportée par Justine Braisaz), l’Albertvilloise a récidivé un mois plus tard lors du sprint d’Oberhof, où elle a signé un nouveau podium (3e). Mais cette magnifique victoire en Finlande restera le point d’orgue de sa splendide saison, et peut-être, le premier temps fort d’une carrière de championne.
C’est la plus jeune biathlète du top 20 mondial
À 23 ans, la soliste des pistes plates est un véritable phénomène de précocité. Multi médaillée mondiale dans les catégories jeunes, la licenciée du Club des Sports des Saisies est en train de faire une ascension fulgurante dans la hiérarchie des meilleures biathlètes mondiales. Issue de cette nouvelle génération d’athlètes, tout comme Justine Braisaz ou Hanna Öberg, Julia Simon, née en octobre 1996, est la plus jeune des 20 biathlètes les mieux classées sur cette saison 2019/2020.
Dans une discipline où les résultats se font en général sur le tard, où la régularité rime avec l’expérience, la Savoyarde est déjà prête à prendre la relève dans le peloton. Par comparaison, sur le podium du classement général de la coupe du monde, Wierer, Eckhoff et Hermann ont entre 29 et 31 ans. Julia Simon est en avance sur ses filles-là et c’est désormais à elle de tout faire pour ne pas gâcher ses belles promesses.
Son tir est encore perfectible
Oui, le talent brut des Bleues reste encore à polir. La Française n’a pas fini sa mue, en illustre ses derniers Championnats du Monde en deçà de ses performances hivernales. La faute, notamment, à un pas de tir où elle s’est retrouvée en grande délicatesse. C’est elle qui condamne dès le premier passage de témoin le relais féminin français, avec six pioches hors des cibles. La Tricolore le sait, lorsque le temps se gâte comme sur cette piste transalpine d’Antholz, la pression tend à la mortifier devant ses tirs. Et malgré une probante 5e place lors de la mass start, Julia Simon n’a pas vraiment répondu aux attentes placées en elle (41e du sprint, 35e de la poursuite) lors de cette semaine de ces Championnats du monde.
Mais elle le sait : sa quatrième saison chez les professionnels semble être un tournant pour la suite de sa carrière. Julia Simon, capable de rivaliser avec les meilleures sur les skis, capable du meilleur comme du pire au tir, n’est plus très loin des références de la discipline. Et c’est une très bonne nouvelle pour la délégation tricolore, en vue des prochains Jeux Olympiques.
Photo à la Une : (@FFS)
Un commentaire
Pingback: Biathlon : Célia Aymonier annonce la fin de sa carrière - Le Sport au Féminin