Tous les vendredis jusqu’à la fin du mois d’août, Le Sport au Féminin revient sur la saison de Ligue A. Troisième volet ce 19 juin avec le Stade Français Paris Saint-Cloud, onzième du dernier championnat.
C’est une anomalie de retrouver le Stade Français, champion de France en 1960, aussi tôt dans cette rétrospective de la saison de LAF. De retour dans l’élite du volley féminin français lors de la saison 2012-2013, le club francilien a longtemps eu l’habitude de jouer les premiers rôles. Plusieurs places dans le top 5, deux demi-finales de championnat et même deux quarts de finale de Coupe d’Europe, les Parisiennes ont réussi à s’installer durablement dans le haut de tableau. Avant de dégringoler.
Une deuxième année consécutive sans playoffs
Depuis quatre saisons, le club dirigé par Claude Orphelin a glissé petit à petit au classement jusqu’à jouer le maintien lors du dernier exercice, passant même tout près de la disparition du niveau professionnel en 2019. Le Stade Français ne doit sa survie à l’échelon supérieur qu’à son sauvetage par Philippe et Natalia Peters, un couple d’investisseurs parisiens. Après que son équipe ait échoué à deux points des playoffs en 2018-2019, la jeune centrale Nicole Szyba assurait viser « le top 5 ». Mais la saison des Mariannes s’est avérée beaucoup plus compliquée que prévu. Dès la mi-saison, elles se sont retrouvées hors du coup pour les playoffs, occupant la douzième place à dix points du huitième.
Une phase retour très compliquée
Dès le début de la deuxième partie de saison, les joueuses de Nikola Borcic ont vu les mauvaises nouvelles se succéder. Après avoir enchaîné quatre défaites consécutives, elles ont subi de plein fouet le retour des clubs concurrents pour le maintien. Dans le même temps, la passeuse internationale Mallory Caleyron a dû stopper sa carrière avant même la fin de la saison à cause d’une blessure au ménisque. Enfin, dernier coup dur, la double sanction infligée par la DNACG (Direction Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion) à la fin du mois de janvier. Le club écopait alors de 1500€ d’amende et d’un retrait de deux points au classement pour « communication d’informations inexactes à la DNACG ». Si cette sentence a été réduite à un seul point de pénalité devant le CNOSF début mars, elle aurait pu être fatale au club de la capitale.
Un grand renouvellement
Pour se relever de cette saison difficile, les dirigeants ont décidé de tout changer. Tout l’effectif ou presque a été remplacé. Seules les jeunes Françaises Auriane Biemel ( 21 ans, libéro) et Nicole Szyba (21 ans, centrale) seront encore de l’aventure la saison prochaine, en compagnie du couple de coachs Lara et Nikola Borcic. Au niveau des arrivées, le club a notamment enregistré le retour d’anciennes joueuses de la maison, à savoir la passeuse internationale française Nina Stojiljkovic et la réceptionneuse-attaquante lituanienne Monika Salkute. Au même poste que cette dernière, la Française Adriana Darthuy revient au pays après trois années passées dans le compétitif championnat universitaire américain (NCAA). Elle vient conclure un recrutement riche de neuf nouvelles volleyeuses, dont sept étrangères. Celles-ci seront épaulées par six jeunes Françaises issues du centre de formation.
Après un renouvellement aussi profond, le couple Borcic aura fort à faire pour construire un collectif performant capable de gagner dès la reprise. Car l’objectif du seul club professionnel d’Ile-de-France reste de retourner rapidement en playoffs et de s’installer parmi les clubs qui comptent en LAF.
Photo à la Une : (@Sandra Ruhaut)
Un commentaire
Pingback: Bilan - Ligue A : Saint-Raphaël, une saison au goût amer - Le Sport au Féminin