La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a récemment rappelé qu’il faudra encore attendre avant de voir les enceintes sportives accueillir du public. Un an après les premières mesures prises pour endiguer l’épidémie, le monde du sport souffre toujours de l’impact du coronavirus. Retour sur les conséquences de l’épidémie dans les championnats sportifs féminins.
Des annulations forcées, des déclarations de forfaits, des adaptations de championnats… Les compétitions sportives ont été secouées par la pandémie de coronavirus tout au long de ces douze derniers mois. Les mondes amateurs comme professionnels continuent de faire face à des problématiques liées à la situation sanitaire. Près d’un an après les prémices de l’épidémie sur le sol français, les choses sont loin d’être réglées. Entre contaminations occasionnelles et incertitudes, les sportives avancent dans le flou en espérant boucler correctement leur fin de saison.
Une reprise en demi-teinte des rassemblements internationaux de foot et de rugby
L’équipe de France de football féminine devait se retrouver après le rassemblement de novembre dans le cadre du Tournoi de France. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. La Norvège a été la première à déclarer forfait pour cas de coronavirus dans son effectif. L’Islande a suivi quelques jours après, rendant impossible le maintien du tournoi. La Fédération française de football a donc dû s’adapter. Ainsi, les Bleues n’ont affronté que la Suisse, en deux confrontations. Un rassemblement bénéfique aux Tricolores puisque les joueuses ont remporté leurs deux matchs (2-0). Mais qui n’en a pas moins été marqué par l’épidémie.
Les joueuses de rugby à 7 françaises ont elles aussi dû revoir leurs plans de rentrée. Un début tonitruant sur la scène internationale avec une médaille d’argent à la première édition du tournoi de Madrid était prometteur. Malheureusement, le Covid est venu une nouvelle fois tout chambouler. Les Françaises n’ont pu disputer la deuxième édition. La découverte de deux cas suspicieux au sein de l’équipe en a provoqué le forfait. Celle-ci a signé l’arrêt brutal d’un retour au circuit mondial des World Series, le premier en un an. Preuve que les internationales n’en ont pas fini avec le virus.
Un monde amateur qui trinque
A l’arrêt depuis l’année dernière, le sport amateur tire désormais la sirène d’alarme. Un collectif de clubs de football a d’ailleurs bataillé fin février pour la reprise du championnat de deuxième division féminine. Des efforts vains puisque malgré l’annonce d’une reprise en avril, le ministère des Sports est revenu sur sa décision ce 4 mars via un communiqué : « Au regard de la proportion de sportifs professionnels dans les clubs de chaque division professionnelles, elles ne pourront quant à elles pas reprendre dans l’immédiat. »
Le 28 février dernier, la Fédération française de rugby a annoncé mettre à l’arrêt les championnats fédéraux. Un nouveau coup dur pour les joueuses qui devront attendre que la Fédération « favorise la reprise de la pratique au plus tôt, d’ici au début de l’été. »
Roxana Maracineanu a tenté de faire perdurer l’espoir ce mardi 2 mars, en parlant de reprise. « En fonction de l’évolution sanitaire, territoire par territoire, (…) on pourra revenir à une pratique pour tous en intérieur et en extérieur, mais pas avant un mois. » Aucune date officielle n’a cependant été avancée. L’hypothèse d’un retour des compétitions le mois prochain est toujours floue, surtout dans le cas où les équipes amateurs de sport en intérieur ne peuvent pas s’entraîner.
Des enceintes sportives toujours vides
L’autre grand point d’interrogation concerne le retour du public dans les enceintes sportives. Le 19 février dernier, la ministre déléguée chargée des Sports avait annoncé « discuter » de mesures pouvant être mises en place. Parmi elles, il était question de matchs « tests » avec une jauge de spectateurs spécifique à respecter. Depuis, le 28 février dernier, Roxana Maracineanu a tranché à ce sujet : « Aujourd’hui, c’est clairement une question prématurée. »
La situation sanitaire en France est toujours sujette à la propagation des variants, et rend compliqué la réouverture des stades. Pour rappel, lors de l’annonce du deuxième confinement en octobre dernier, le Premier ministre avait évoqué un possible retour à la normale en « janvier-février si la situation le permettait. »
Photo à la Une : (@DR)
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