Les Championnats du Monde de cyclisme sur piste sont terminés et les Bleues ont pu compter sur Clara Copponi et Marie Le Net pour leur ramener une médaille. Les autres Françaises ne sont pas montées sur le podium mais ont pris des places d’honneur. Retour sur les Mondiaux à Roubaix.
L’équipe de France dans son ensemble a bien réagi à son échec des Jeux Olympiques (2 médailles de bronze) en obtenant six médailles dont deux en or. Un bilan satisfaisant pour les Bleus mais qui aurait pu être plus important chez les femmes. Avec une seule médaille d’argent grâce à la course à l’américaine, les Françaises ont manqué un peu d’expérience pour monter sur le podium. Les deux coureuses de la formation FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope, Clara Copponi et Marie Le Net, ont remporté la médaille d’argent sur la course à l’américaine.
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Annoncé dans la course pour la médaille d’or après leur médaille d’argent l’année dernière, le duo français a longtemps bataillé avec les futures championnes Néerlandaises Kirsten Wild et Amy Pieters. Un brin de lucidité et un peu plus d’expérience aurait pu permettre aux Françaises de rafler la médaille d’or. Les Françaises ont bien réagi après leur 5ème place aux Jeux Olympiques et se rapprochent de la concurrence avec seulement 5 points de retard alors que l’an dernier, elles avaient concédé 12 points sur les Oranjes.
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« Avant, les Néerlandaises nous décrochaient de la roue, aujourd’hui on joue avec elles et on les tape dans des sprints, a déclaré Clara Copponi après la course. On a beaucoup progressé, on a l’avenir devant nous. C’est encore une deuxième place mais ça va sourire, on va y arriver ! À Tokyo, on faisait partie des meilleures. On a tenté un coup de poker en faisant le départ, on a durci la course et on s’est mis une épine dans le pied. Mais on était au niveau. On sera bientôt les meilleures ! » Clara Copponi aurait également pu ramener un deuxième podium à l’équipe de France mais elle finit 4ème de l’omnium à seulement 3 points de la médaille de bronze et de l’Italienne Elisa Balsamo.

Des places d’honneur pour prendre de l’expérience
Les autres Françaises n’ont pas remporté de médailles mais ont pris de l’expérience avec de très bons résultats dans leur catégorie. À commencer par Marion Borras qui a terminé au pied du podium sur la course aux points derrière la Néerlandaise Kirsten Wild, la Britannique Katie Archibald et la Belge Lotte Kopecky. Une bonne performance qui amène à de belles promesses pour la vice-championne d’Europe sur la poursuite individuelle.
Également bien lancée avec une médaille d’argent et une médaille de bronze avec Marion Borras à l’Euro, Victoire Berteau obtient une place d’honneur sur le scratch (6ème) pour voir un peu plus haut dans les prochaines années. De son côté, Mathilde Gros n’a pas réussi à concrétiser tous les espoirs qui reposaient sur ses épaules. La double championne d’Europe de keirin (2018 et 2019) a été éliminée en quart de finale sur la vitesse et aux portes de la finale en keirin.
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Une déception pour la pistarde de 22 ans : « Malheureusement ces dernières années, j’ai pris l’habitude de recevoir des claques. Je sais que je suis en forme et que je matche avec les meilleures mondiales quand on regarde les temps du 200m. En keirin, c’est pareil. C’est à moi d’avoir un déclic et de ne pas surestimer les autres filles, de ne pas non plus me sous-estimer. Un jour j’aurai un déclic. J’espère qu’il est là. Objectif : les Mondiaux à Saint-Quentin-en-Yvelines dans un an. »
Les Allemandes en patronne
Les Françaises ont montré de belles promesses mais en Outre-Rhin, on se satisfait d’avoir une équipe supersonique. Attendue avec ses trois médailles de l’an passé, Emma Hinze n’a pas participé au keirin mais a décroché deux nouvelles médailles d’or en vitesse individuelle et en équipes. C’est sa compatriote Lea Sophie Friedrich qui a également brillé.
Déjà double championne du monde à Berlin l’année dernière (500m et vitesse par équipes), la pistarde de 21 ans est montée à quatre reprises sur le podium dont trois fois pour une médaille d’or. Sacrée sur le 500m, le keirin et la vitesse par équipes, seule la course de vitesse individuelle lui a échappé en s’inclinant contre Emma Hinze. On peut également noter le triplé en poursuite avec trois Allemandes sur le podium (Lisa Brennauer, Franziska Brauße et Mieke Kröger). Sur 11 épreuves féminines, l’Allemagne repart avec 6 médailles d’or.
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Chez les autres nations, la Belge Lotte Kopecky a réussi ses Mondiaux avec son titre sur la course aux points mais aussi deux médailles d’argent sur la course à élimination et l’omnium.