Il y a quelques semaines, la Fédération Française de Football avait tranché : la première division féminine se jouera à 10 clubs. Cependant, il semble que la situation ait quelque peu évolué depuis. Le comité exécutif de la FFF se réunira mardi 13 juillet pour prendre une décision définitive concernant la saison 2021-2022.
10 clubs ? 12 clubs ? Qui descend et qui monte ? Tant de questions et si peu de réponses à l’aube de la prochaine saison de D1 Arkema. La pandémie de Covid-19 n’y est pas étrangère. En effet, le championnat de D2 avait été arrêté et la FFF, jugeant qu’il restait trop de rencontres à jouer, avait décidé qu’il n’y aurait pas de montée ni de descente dans cette division. Cependant, la D1, qui elle a continué à se jouer cette saison, a rendu son verdict final et les clubs d’Issy et du Havre ont terminé en position de relégables, synonyme de descente en deuxième division. Dans un soucis d’équité, les instances du football français se penchent sur une solution viable pour tous. Le 27 mai dernier, Noël Le Graet se confiait dans les colonnes du Parisien : « la seule chose, c’est qu’il y a deux descentes et aucune montée à cause de la saison blanche en D2. Ensuite, la DNCG (la Direction Nationale du Contrôle de Gestion) va bosser et on trouvera une formule. Mon avis, c’est qu’on continuera à jouer à 12 clubs en L1« .
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Marseille, possible grand gagnant
Issy, qui a terminé 11ème lors du dernier exercice, devrait donc être repêché. Cependant, l’histoire n’est pas la même pour les joueuses du Havre qui ont terminé en position de lanterne rouge. Selon les textes de loi qui régissent les règles du championnat, le Havre descend automatiquement et ne peut pas être sauvé. Et selon la décision d’arrêter le championnat de D2 et de statuer une saison blanche, aucun club de seconde division ne peut monter en D1. Alors que faire ? Pour atteindre le nombre de douze clubs dans l’élite, c’est l’Olympique de Marseille qui pourrait bénéficier d’un sauvetage inespéré.
7ème de D2 cette année, les Phocéennes avaient terminé 11ème de D1 (et donc premier relégable) lors de la saison 2019-2020 ! Si rien n’est encore acté, cette possibilité ravit le club de la Canebière : « Si le règlement est appliqué, et qu’on nous demande de monter, on montera. Nous sommes prêts à évoluer en D1. On a l’expérience, la structure et actuellement on prépare l’équipe aux deux possibilités, l’une avec une accession en D1, l’autre en D2. On attend désormais la décision de la fédération. »
Passage à dix ? Une opposition ferme
L’idée d’une D1 à 10 clubs n’avait pas fait l’unanimité chez les joueuses, loin de là. En mai dernier, lorsque cette possibilité avait été évoquée par la FFF, les capitaines de D1 et D2 ont manifesté leur opposition dans une tribune où l’on pouvait lire : « nous n’avons pas atteint le haut niveau pour nous faire la passe à dix. Une D1 privée de deux clubs et une D2 bridée, c’est un football qui recule« . La tribune a été accompagnée d’un mécontentement notable chez certaines joueuses, comme Wendie Renard ou Ada Hegerberg, qui n’ont pas manqué de le faire savoir sur leurs comptes Twitter respectifs.
Toutes les actrices de la D1 Arkema doivent donc attendre le 13 juillet prochain pour avoir le dénouement final qui orchestrera leur saison 2021-2022. Noël Le Graet, quant à lui, espère un denouement rapide pour une situation qui devient plus que pesante : « j’espère que ça va se décanter dans les jours qui viennent, pour que les clubs puissent penser à leur effectif, à leur budget. »
Photo à la Une : (@PSGFéminines)
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