L’équipe de France a terminé ses deux matchs amicaux face à la Suisse avec deux victoires. Une satisfaction pour Corinne Diacre qui a utilisé ces rencontres comme un laboratoire. Le Sport au Féminin revient sur les points majeurs à l’issue de cette double confrontation.
Deux matchs et deux victoires deux buts à zéro. Ce mardi, la semaine internationale des Tricolores s’est achevée sur une nouvelle victoire (2-0) face à la Suisse. Après l’annulation du Tournoi de France, Corinne Diacre voulait utiliser ces deux rencontres afin de tenter de nouvelles choses, donner leur chance à certaines joueuses… Retour sur les enseignements à tirer de cette semaine.
La solidité défensive
La sélectionneuse de l’équipe de France a innové. Lors du premier match, fini le 4-3-3 classique, place à un 3-4-3. Un schéma de jeu inédit sous l’ère Diacre qui a montré des motifs de satisfaction. Le trio Torrent-Renard–Tounkara a parfaitement contenu les assauts suisses, qui n’ont frappé que cinq fois au but, n’inquiétant jamais Pauline Peyraud-Magnin dans les cages.
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Ce mardi soir, lors de la revanche, Corinne Diacre a opté pour un 4-4-2, lui aussi inhabituel. La paire Tounkara-Renard, épaulée par Perisset et Morroni sur les ailes a parfaitement pris la mesure de la buteuse parisienne, Ramona Bachmann et de ses coéquipières. Au bout des 90 minutes, les Helvètes n’avaient frappé qu’à trois reprises, sans jamais cadrer. Malgré les expériences de la boss des Bleues, les Françaises signent un huitième cleansheet consécutif. Une satisfaction, qui pourrait permettre aux quarts de finaliste de la dernière Coupe du monde, de s’adapter en fonction du schéma de jeu de leur adversaire.
Les coups de pied arrêtés
Autre motif de satisfaction, les coups de pieds arrêtés. Samedi soir, lors du premier match, l’ouverture du score est venue d’un coup franc déposé par Amel Majri sur la tête de la géante lyonnaise Wendie Renard. Trois jours plus tard, la solution est à nouveau venue sur un coup franc, tiré par Eve Perisset. Un bon ballon au point de pénalty, repris, évidemment, par Wendie Renard. Au delà de ces réalisations, l’équipe de France s’est montrée dangereuse sur un grand nombre de corners, en variant les appels, et grâce aussi à la qualité de pied de joueuses comme Majri ou Perisset.
La fébrilité offensive
On avait quitté les Bleues sur une valise 12-0 infligée au Kazakhstan. Cette semaine, certes l’adversaire était un peu plus prestigieux, mais l’équipe de France a peiné offensivement. Samedi soir, le trio Cascarino–Diani-Majri a eu beaucoup de mal a se mettre en évidence, et n’a jamais réellement réussi à combiner. Les trois joueuses ont d’ailleurs été remplacées, sans pour autant que le collectif soit métamorphosé.
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La France s’en est remis à ses coups de pieds arrêtés et ses individualités pour décanter la situation. Mardi soir aussi. Le tandem Clara Mateo, Melvine Malard n’a pas réussi à faire craquer la défense suisse. Cette inefficacité offensive s’illustre tout simplement par la nature des buts : deux coups francs, un pénalty et un but dans le jeu. Sur les quatre réalisations, trois ont été inscrites par Wendie Renard, et la dernière par Perle Morroni, défenseur de métier.
Du renouveau dans l’effectif
Cette double confrontation était aussi l’occasion de donner du temps de jeu à des joueuses en quête d’expérience ou de bonnes sensations. En ce sens, Corinne Diacre a offert sa première titularisation depuis 2017 à Sandie Toletti, qui performe avec Levante (Espagne). La sélectionneuse a aussi offert ses premières minutes en sélection à la jeune dijonnaise Léa Khelifi (21 ans), ainsi qu’à la Bordelaise Ella Palis (21 ans).
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La coach des Bleues a profité de ces rencontres pour redonner du temps de jeu à la gardienne Pauline Peyraud-Magnin. Avec l’Atlético Madrid, la portière est reléguée sur le banc depuis huit journées, mais a disputé l’intégralité des rencontres en EDF malgré la présence de trois autres gardiennes dans le groupe.
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