Trois mois après leur sacre européen, les Bleues ont chacune repris du service en club, avec plus ou moins de réussite. Mention spéciale aux messines, invaincues en championnat.
Championne du Monde en 2017 à Hambourg, les “Battantes” ont réédité l’exploit pour remporter l’Euro sur leurs terres, en décembre dernier. Face au septuple champion du Monde russe, les Bleues ont construit leur titre défensivement. Une moyenne de 22,6 buts encaissés qui souligne l’importance du duo de gardienne Leynaud-Glauser. Présente dans l’équipe type de la compétition, Amandine Leynaud continue de s’éclater en 2018 sur ses terres d’adoption hongroise. Avec le Győri Audi ETO, elle n’a toujours pas perdu le moindre match, en championnat ou en Ligue des Champions. A trente-deux ans, elle devrait étoffer encore un peu plus un palmarès déjà bien garni.
Don’t mess with me
Béatrice Edwige, patronne de la défense française a été l’une des grandes actrices de la victoire en France. Après son sacre, la pivot de vingt-neuf ans continue de performer en club. Aux côtés de ses coéquipières en équipe de France (Laura Glauser, Manon Houette, Orlane Kanor, Grâce Zaadi, Laura Flippes Gnionsane Niombla, Astride N’Gouan), la pivot du Metz Handball impose sa solidité défensive en LFH. Le premier rempart messin est à la tête de la meilleure défense du championnat. Invaincu cette saison, Metz s’en est également remis à ses internationales tricolores dans l’animation offensive. Manon Houette continue de s’éclater sur son aile gauche. Sans oublier la formidable demi-centre et fine tacticienne Grâce Zaadi, auteure de soixante-deux buts et vingt passes décisives.

Il n’y a pas que la défense qui permet de remporter un championnat d’Europe. Estelle Nzé-Minko en est l’illustration parfaite. Meilleure buteuse de l’équipe de France sur le tournoi avec trente-huit réalisations, l’arrière gauche fait toujours trembler les filets en 2019. Avec Siofok KC en Hongrie, Minkovic, comme on la surnomme, a perforé à quatre-vingt trois reprises l’antre des gardiennes hongroises. Son pendant droit de l’attaque tricolore, Alexandra Lacrabère, marche également sur les défenses. Ses statistiques parlent pour elle. Avec quatre-vingt treize buts sur cent trente-quatre tirs tentés (69,4% de moyenne), quarante-deux pénaltys inscrits et une petite quinzaine de passes décisives en D1, “Crabouille” écrabouille ses adversaires. Toutes ces performances ne permettent cependant pas à son club, Fleury, de truster la tête du championnat. L’équipe du Loiret pointe à la sixième place, à dix-huit points du podium. Les playoffs semblent tout de même plus qu’accessible pour les filles de Christophe Cassan.
Saison terminée pour Niakaté
Meilleure joueuse du monde en 2009, Allison Pineau n’a pas été la première fer de lance de l’attaque française à l’Euro. Cette saison, avec Brest, ses difficultés en attaque se confirment. La demi-centre n’a délivré que cinq passes décisives. Au tir, elle bute souvent sur les gardiennes. Elle dépasse à peine les 50% de réussite, avec trente-huit réalisations sur les soixante-quatorze tirs tentés. Au rang des saisons compliquées, celle de Kalidiatou Niakaté ne semble souffrir d’aucune contestation. Remplacée pendant l’Euro par Olivier Krumbholz après cinq rencontres disputées, l’arrière gauche a mis un terme à sa saison quelques semaines plus tard. Le genou gauche sifflait trop et elle s’est résolue à se faire opérer du tendon rotulien. Elle avait déjà subi ce genre d’opération il y a quelques années, pour soigner son genou droit. Nantes ne reverra jamais la champion du Monde et d’Europe sous ses couleurs, puisqu’elle sera Brestoise lors des deux prochaines saisons.
Photo à la Une : (@Sasa Pahic Szabo / Kolektiff Images)
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