Très active sur les réseaux sociaux, la grimpeuse Fanny Gibert y est suivie par plus de 100 000 personnes. Elle nous explique comment ce mode de communication lui permet d’assurer de la visibilité à sa discipline tout en restant au contact des gens qui suivent ses performances.
La gestion de vos réseaux sociaux, c’est quelque chose que vous aimez faire ou c’est plus une obligation vis-à-vis de vos sponsors ?
Au début, j’ai créé mon compte Instagram pour les sponsors, pour avoir des contrats un peu plus sérieux. Puis, au fil du temps, je me suis prise au jeu. Quand je fais quelque chose, je le fais toujours à fond, j’aime que ce soit nickel ! Aujourd’hui, j’apprécie cette interaction avec les gens, comprendre ce qui les intéresse, communiquer sur mes sensations, … Je vis des trucs de dingue et de pouvoir les partager, ça rend ces moments encore plus vrais. C’est sûr qu’au quotidien, c’est assez contraignant mais c’est avant tout du partage avec les gens qui vivent mes compétitions par procuration.
Surtout que l’escalade est un sport très visuel …
Oui, c’est ça, pour moi c’est très facile de communiquer parce que c’est un sport esthétique et très beau à voir. J’ai conscience que quand je dois choisir quelles photos poster, c’est plus simple que pour d’autres athlètes.
Vous parvenez à répondre à tous les messages et commentaires que vous recevez ?
Oui, j’essaye de répondre à tout le monde. Plus j’ai d’abonnés, plus j’ai de messages donc c’est de plus en plus difficile mais j’essaye de toujours le faire. Dans la majorité des cas, je reçois des messages de connaisseurs, des messages d’encouragements, … Et puis des messages un peu bizarres que j’aimerais mieux ne pas recevoir mais ça fait partie du jeu des réseaux sociaux (rires).
Les réseaux sociaux, c’est aussi un moyen d’échanger avec les jeunes qui vous demandent des conseils ?
Oui, ça arrive mais c’est difficile de donner des conseils par message. C’est plutôt quelque chose que j’aime faire quand je vois les jeunes en vrai, dans le cadre d’équipes de France jeune.
Hormis sur les réseaux sociaux, l’escalade est un sport peu médiatisé. C’est une frustration pour vous ?
Pas forcément, parce que je n’ai pas pour ambition d’être très célèbre. Mais c’est vrai qu’on voit tout de suite que dès qu’une compétition est diffusée à la télévision, sur L’Equipe 21 par exemple, de plus en plus de gens s’intéressent à la discipline. Et cela me ravit parce que pour moi c’est un sport merveilleux. Et je suis contente de pouvoir le partager avec le plus grand nombre. Donc j’espère que dans les années à venir, l’escalade sera de plus en plus médiatisée à la télévision.
Comment expliquez-vous ce décalage entre la visibilité de la discipline sur les réseaux sociaux et dans les médias ?
Quand je compare avec d’autres sports, je me rends compte que la communication n’est pas la même pour tous les sports. Par exemple, dans les sports collectifs, souvent ce ne sont pas les athlètes qui communiquent mais les clubs ou les sponsors. Ce n’est pas aux athlètes « de se bouger » (sic) pour faire parler d’eux. Mais c’est sûr que le décalage est énorme entre notre visibilité sur les réseaux sociaux et la presse autour de l’escalade.
Photo à la Une : (@DR)
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