L’attaquante internationale canadienne s’est longuement confiée sur le site de la FIFA. Elle a évoqué ses accomplissements réalisés jusqu’ici et ses ambitions. Notamment son rêve olympique.
Elle a 37 ans et déjà disputé 19 saisons en professionnelle, mais Christine Sinclair a toujours soif de titres. La Canadienne, meilleure buteuse de l’histoire des sélections hommes et femmes confondues depuis le 29 janvier dernier, espère maintenant enfin glaner un premier titre olympique l’année prochaine à Tokyo après deux médailles de bronze obtenues en 2012 et 2016.
La médaille olympique, un rêve devenu réalité
La joueuse des Portland Thorns (États-Unis) est revenue sur ses deux médailles olympiques glanées à Londres et à Rio. Deux médailles identiques, mais deux saveurs différentes pour la Canadienne. « Remporter une médaille olympique, c’était pour moi un rêve d’enfant. Quand j’étais petite, on n’entendait pas souvent parler de l’équipe nationale féminine, mais j’ai toujours rêvé de participer aux Jeux Olympiques et de gagner une médaille. On a gagné la première à Londres et ça a été un choc émotionnel pour moi sur le terrain quand j’ai compris qu’on venait de battre la France et que j’allais recevoir une médaille olympique. Pour la deuxième, je ne vais pas mentir, j’étais un peu déçue de ne pas faire mieux. Lors de ces JO, c’est nous qui avions produit le meilleur jeu dans le tournoi. »
Une deuxième médaille de bronze olympique au goût un peu plus amer qui atteste bien de l’esprit de compétitrice de la joueuse. Mais elle ne compte pas s’arrêter là et entend bien, avec ses coéquipières des Canucks, ramener une première médaille d’Or au pays en 2021. « On veut passer l’obstacle des demi-finales qui nous a stoppées lors des deux derniers Jeux Olympiques. On a cette envie de monter sur la première marche du podium cette fois, et on y croit »
Le titre de meilleure buteuse internationale : « un énorme soulagement »
À 37 ans, Christine Sinclair est une véritable légende vivante du football féminin et du football tout court. Un exploit réalisé en début d’année l’a notamment propulsée vers ce rang de légende. Le 29 janvier 2020, alors que le Canada affronte St Kitts et Nevis lors d’un match de qualification pour les JO de Tokyo, la numéro 12 des Canucks inscrit un doublé. Avec 185 buts au compteur, elle devient alors la meilleure buteuse de l’histoire des sélections internationales tous sexes confondus. « C’est un grand honneur et un exploit incroyable, mais pour être franche, ça a été un énorme soulagement pour moi. Ça m’a enlevé un poids parce que ça s’est construit sur plusieurs années. Le compte à rebours avait commencé, les buts s’enchaînaient et ça a été un soulagement, je ne vais pas mentir », a admis la jeune femme plutôt réservée. Celle qui avoue avoir « kiffé » le confinement est restée humble malgré les félicitations de nombreuses grandes stars du sport comme la footballeuse américaine Abby Wambach (ex-meilleure buteuse internationale) ou encore l’ancien basketteur canadien Steve Nash, double MVP de la NBA.
En attendant Tokyo, Sinclair se concentre sur son équipe de Portland avec qui elle a retrouvé la compétition ce samedi 27 juin en NWSL Challenge Cup. Le tournoi, créé par la Ligue nord-américaine (NWSL) pour marquer le retour à la compétition après la pandémie de COVID-19, a vu les Thorns démarrer par une défaite face aux doubles championnes en titre du North Carolina Courage. Mais après plusieurs saisons à tourner autour du titre, Christine Sinclair espère bien décrocher un troisième sacre après ceux de 2013 et 2017.
Photo à la Une : (@TSN)