Quand Carolina Garcia s’est vue proposer de piloter le Chapitre Sport d’All Ladies League, une chambre internationale qui réunit plus de 1 500 000 de femmes à travers 150 pays, elle n’a pas hésité un seul instant à accepter l’invitation. L’objectif étant de responsabiliser les femmes à haut niveau.
Garcia a su immédiatement par où elle débuterait sa mission. « Par le football, car c’est le domaine que je connais le mieux » assure au site de la FIFA cette Argentine de 56 ans avec un immense sourire. Lors de l’annonce du lancement le 4 août, All Ladies League a défini Garcìa comme la personne idéale pour faire avancer les choses. Lorsque l’on évoque Carolina Garcìa, plusieurs compliments germent dans l’esprit des Argentins. Source d’inspiration et de motivation, sa volonté de mettre toutes les femmes en valeur a convaincu. Des propos flatteurs pour Carolina Garcìa, qui ne s’attend pas dessus, préférant rentrer dans le vif du sujet.
« La chambre avait déjà proposé des chapitres consacré au sport général, mais pas sur une discipline en particulier ». Après quasiment dix années, où elle essaye de positionner le football féminin, cela sera la première grande mission pour cette femme pleine d’ambitions. Une mission plus facile pour elle dans un monde qu’elle connait très bien, elle n’hésitera pas à faire marcher ses contacts. Dans un second temps, elle abordera des thématiques autour du rugby, du hockey, du tennis, du hockey sur gazon ou encore sur le basket.
Les défis de la femme entraîneur
Afin de développer le Chapitre, Garcìa travaille main dans la main avec une compatriote, Lisa Anllo, avocate spécialisée en conformité à la tete du Women Economic Forum, un forum crée par ALL en Argentine. Dans un premier temps, et pandémie oblige, les deux femmes se limitent pour l’instant à des conversations virtuelles avant d’entamer un projet sur le terrain, en organisant des ateliers et des activités. Les participantes ont la possibilité de s’inscrire pour suivre les avancées et les discussions gratuitement et même poser des questions, qui si elles ne trouvent pas de réponses, sont utilisées pour orienter certaines pistes de réflexion.
La première session a été consacrée aux défis de la femme entraîneur de football. Plusieurs points abordés avec des sujets épineux comme le manque d’opportunités, les différences salariales, une situation devenue équitable en sélection brésilienne quelque soit le sexe concerné. La chose la plus flagrante pour Carolina Garcìa, qu’elle souhaite régler rapidement, est le manque de femmes à des postes d’entraîneur. « L’an dernier, j’ai participé à un Congrés pour entraîneurs et je n’arrivais pas à croire que sur 150 participantes seulement 8 avait un poste ». La route sera longue pour All Ladies League mais parée d’une femme de caractère, Carolina Garcìa compte bien faire bouger les choses pour le sport féminin.
Photo à la Une : (@FIFA)