Le football féminin a longtemps eu du mal à trouver son public. Peu de moyens mis à disposition par les fédérations, manque de visibilité dans les médias, professionnalisation des joueuses quasi inexistante, etc. Pourtant, ces dernières années, il semble avoir enfin connu le tournant tant attendu pour atteindre une reconnaissance.
Et alors qu’une nouvelle décennie s’achève, c’est l’occasion de faire le point sur les bouleversements majeurs qu’il aura connu pendant les années 2010. Sélection de faits marquants, partie une.
Le mondial en France a donné une visibilité sans précédent au football féminin
Plus d’un milliard de personnes dans le monde ont suivi le dernier mondial de football féminin ! Un chiffre stratosphérique que nous ne sommes pas habitués à voir accolé à cette discipline.
Il faut dire que la FFF avait tout fait pour que la compétition soit une réussite. En témoigne la cérémonie d’ouverture, qui a vu se succéder la patrouille de France, des jeux pyrotechniques et même un concert de la chanteuse Jain. La Fédération a gagné son pari puisqu’elle a réussi à engendrer un nombre de nouvelles licenciées conséquent à l’issue de la compétition.
Des records d’affluence dans les stades ont été battus
Ces dernières années, les records d’affluence pour des matchs de football féminin n’ont de cesse d’être battus. Quelques exemples : 60 739 spectateurs pour Atletico Madrid-Barcelone, 30 661 pour OL-PSG, 77 768 pour Angleterre-Allemagne à Wembley, etc. Les exemples ne manquent pas et représentent un bon révélateur de la dimension qu’est en train de prendre le football féminin.
Le Japon est devenu la 4e nation à devenir championne du monde
La décennie 2010 aura vu une nouvelle nation accéder au plus prestigieux titre du monde. En effet, en 2011, lors du Mondial en Allemagne, le Japon a réussi à soulever le trophée. Devenant ainsi la quatrième nation championne du monde de football après les Etats-Unis, l’Allemagne et la Norvège.
Le premier ballon d’or féminin a été remis
Récompensant les meilleurs footballeurs depuis 1956, le Ballon d’Or aura attendu 52 ans avant de récompenser également la meilleure footballeuse. C’est donc en 2018 que la Norvégienne Ada Hegerberg a soulevé ce trophée pour la première fois de l’Histoire.
Les combats pour l’égalité salariale
Si la visibilité du football féminin s’est accrue, les combats de ses pratiquantes pour l’égalité salariale également. Elles sont nombreuses à s’être succédées dans les médias pour exprimer leur souhait de voir le football féminin être traité à niveau égal que le football masculin. Hope Solo s’indignait déjà dans une tribune en 2016 avant qu’Ada Hegerberg décide de boycotter la sélection norvégienne après l’Euro 2017. Dernière action forte en date, Megan Rapinoe et la sélection américaine championne du monde qui ont déposé une plainte pour discrimination auprès de leur fédération. Le procès aura lieu en mai 2020.
L’OL est devenu le meilleur club d’Europe (voire du monde)
Lorsque l’OL Féminin a été créé, Jean-Michel Aulas, son président, avait un objectif clair : que le club devienne l’un des meilleurs d’Europe rapidement. Si le club a posé ses fondations à la fin des années 2000, c’est véritablement pendant la décennie 2010 qu’il a explosé au niveau européen. Huit finales de Ligue des champions, dont six victoires. Du jamais vu pour un club de football féminin. Ayant réussi à faire venir les meilleures joueuses du monde dans son club, Jean-Michel Aulas est parvenu à leur offrir des conditions de travail inégalées dans ce milieu, mettent à disposition de l’équipe féminine les mêmes moyens logistiques que pour l’équipe masculine. Un précurseur qui aura vu son travail récompensé.
Photo à la Une : (@DR)