La première compétition européenne de l’année, organisée à Anglet, sur le territoire français, a couronné le Brésilien Italo Ferreira et la Française Johanne Defay. Une bonne performance pour la Tricolore qui s’est imposée dans des conditions pas évidentes.
En attendant que la vie du circuit professionnel reprenne ses droits, après le report de la saison 2020 pour cause de pandémie mondiale, la World Surf League fait tourner le chrono en organisant des compétitions continentales permettant aux surfeurs et aux surfeuses de rester dans le rythme. Après le Surf Ranch en août aux Etats-Unis, le Brésil vendredi dernier, l’Australie (3 épreuves en ce moment) et avant de prendre la direction du Portugal, c’est la France qui a offert du spectacle. Sur la côte Basque, c’était l’occasion de renfiler la combinaison pour les meilleurs surfeurs européens.
Un contexte particulier
Ce French Rendez-Vous Of Surfing qui n’offrait aucun revenu d’argent pour les participants mais qui a reversé un don (20 000 dollars) pour une association dans l’objectif d’œuvrer pour la reforestation de la forêt d’Anglet, a montré deux visages. Le matin, les conditions climatiques étaient bonnes, de belles petites vagues ont accompagné un soleil éclatant avant qu’un vent-on-shore ne détruise le spot des Sables d’Or enveloppé par un ciel très menaçant l’après-midi. Une plage à huis clos et un site de compétition réduit à son strict minimum. Ce n’est pas le surf que l’on aime admirer mais même en pleine air, les restrictions sont omniprésentes. Pour cause, toutes les personnes conviées (surfeurs, entourage, juges, production photos et vidéos) ont été testées au Covid deux jours avant.
Defay au buzzer
Serré jusqu’au bout. Dans le tableau féminin, la finale a rassemblé deux Françaises, la Réunionnaise Johanne Defay, déjà victorieuse en juillet de la Coupe de la Fédération, et la Polynésienne Vahiné Fierro, récente finaliste à Hossegor. Un duel alléchant qui a tenu toutes ses promesses mais comme il y a deux mois, c’est Johanne Defay qui s’est imposée au terme d’un mano a mano étriqué. Une dernière vague victorieuse pour la Réunionnaise qui à vingt secondes de la fin a coiffé d’un rien la surfeuse de Huahine (11,34–10,74). Une grosse manœuvre lui a suffit pour retourner la situation à son avantage dans un finish irrespirable. « C’était une finale compliquée, on a bataillé, on a pris beaucoup de vagues, il y a eu des chutes, aucun gros scores … Mais je n’ai pas lâché. Et la dernière vague m’a sauvé. C’est cool quand ça se passe comme ça » a confié la vainqueure de la compétition. Une bonne mise en jambes avant un retour de la saison 2020 prévu à partir de novembre à… Hawai.
Photo à la Une: (@WSL)