Evènement unique pour la Fédération Française d’haltérophilie : Il y aura 3 représentantes françaises aux Jeux de Tokyo (23 juillet-8 août). Ce n’était jamais arrivé, depuis 2000, année de l’apparition aux Jeux de la discipline. La commission consultative de sélections olympiques a validé la participation de Dora Tchakounté, Gaëlle Nayao Ketchnake et Anaïs Michel pour défendre les couleurs de la France au Japon.
Quelle belle surprise pour ce sport qui a tant souffert de préjugés douteux. Désormais, les femmes ont le pouvoir et ce ne sont pas les trois qualifiées françaises qui diront le contraire. Elles accompagneront l’unique athlète français homme du concours, Bernardin Kingue Matam qui évoluera en catégorie -67kg. Pour le DTN du groupe France, Philippe Geiss, l’objectif est clair : se classer parmi les huit meilleurs afin d’atteindre la finale. Ensuite, ce qui se passera sera du bonus. Les haltérophiles de l’équipes de France pourront compter sur deux athlètes très expérimentées pour aller grapiller des points au total olympique.
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Michel et Nayao Ketchanke pour mener l’équipe de France
Gaëlle Nayao Ketchanke prendra part à la compétition chez les -87 kg. La récente championne d’Europe à l’épaulé jeté de Moscou, n’était pas passée inaperçue pendant les championnats d’avril dernier. Elle avait réussi à décrocher la médaille d’argent au total olympique avec 231 kg (100kg à l’arraché + 131kg à l’épaulé jeté). Un beau résultat car à Tokyo c’est le total olympique qui décernera le podium. Il n’y aura pas de championne olympique sur chaque discipline, contrairement aux autres compétitions de l’année. 8ème des derniers JO, elle a été contrainte de faire une pause dans sa préparation pour se rendre au Cameroun auprès de sa famille, après le décès de son père, en mai dernier. Sans doute, c’est dans cette tragique disparition qu’elle trouvera la force de se battre pour les derniers Jeux de sa carrière. Le deuxième grand atout de cette équipe de France est Haut-Marnais. Anaïs Michel viendra en découdre dans la catégorie -49kg. La pensionnaire du club de Maure a plus que jamais envie de briller au plus haut niveau, elle qui était passée à quelques points de la qualification pour Rio il y a 5 ans. Elle participera à ses premiers Jeux Olympiques. Pour réussir à décrocher son billet pour le Japon, Michel a dû se battre. Les impératifs étaient conséquents, elle devait se classer dans le top 8 mondial ou bien terminer la saison en tant que 1ère européenne. Ce qu’elle parvient à réaliser, mais finalement, dans les derniers instants, c’est une concurrente belge qui lui chipe la place tant convoitée. Le comité olympique fait alors preuve d’indulgence. Elles seront deux athlètes du même continent à venir représenter leurs pays aux Jeux.
Tchakounté viendra prendre de l’expérience
La dernière carte à jouer pour l’Equipe de France s’appelle Dora Tchakounté. Triple médaillée aux championnat d’Europe en Russie, chez les -59kg, l’haltérophile de 26 ans sera l’atout fraicheur du groupe. Ses résultats à Moscou ont été plus qu’encourageant, elle décroche l’argent à l’arraché et le bronze avec 115kg à l’épaulé jeté. Mais ce qui compte davantage pour Tokyo, c’est son beau résultat au total olympique, Tchakounté s’est classé troisième au classement général. C’est ce qui déterminera les meilleurs mondiaux aux Jeux. Mais pour elle, les JO 2021 ne sont qu’une étape pour acquérir de l’expérience et prendre en confiance avant d’arriver au pic de la forme de sa carrière à Paris en 2024.
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Photo à la Une : (@FFHaltérophilie)
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