La pivot néerlandaise Yvette Broch avait réussi son retour sur les terrains pour participer aux Jeux Olympiques. Cependant, elle renonce à partir à Tokyo en raison des restrictions sanitaires et de son refus du vaccin.
C’est une mauvaise nouvelle pour la sélection néerlandaise et les Jeux Olympiques. La Messine avait réussi son « come-back » sur les terrains de handball après une pause de 2 ans à cause d’un burn-out. Revenue cette saison au plus haut niveau, son objectif olympique se rapprochait puisqu’elle figurait dans la liste des joueuses pour la préparation.
Cependant, Yvette Broch ne participera pas aux Jeux Olympiques cet été. Ce jeudi, la fédération néerlandaise a annoncé la nouvelle par communiqué. La joueuse de 30 ans renonce à aller à Tokyo « en raison du coronavirus ». Sjors Röttger, le directeur de la fédération indique : « La NHV (fédération néerlandaise de handball) respecte sa décision mais la regrette profondément. C’est une fantastique joueuse de handball et nous aurions adoré la voir briller sur le terrain. »
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Dans le quotidien néerlandais NRC, Yvette Broch justifie sa position. Elle a décidé de renoncer aux Jeux Olympiques pour ne pas se sentir exclue. En cause, son refus de se faire vacciner pour les JO. En effet, à l’exception d’une autre joueuse, Yvette Broch est la seule membre de la sélection à avoir refusé le vaccin. Elle considère que si elle partait à Tokyo, elle vivrait avec des contraintes sanitaires plus importantes que ses coéquipières. « J’ai l’impression d’être mise de côté parce que je refuse de me faire vacciner. Je ne veux pas du tout supporter cette pression », avoue la double vainqueure de la Ligue des Champions avec Györ (2017 et 2018).
« Officiellement, j’ai le choix, mais en réalité, je n’ai pas le choix »
Pourtant, ses coéquipières n’en prêtent pas attention : « Nous respectons le choix de l’autre et nous ne nous disputons pas vraiment à ce sujet » a-t-elle annoncé. C’est surtout la réaction du grand public qu’elle redoute : « Je m’attends à ce que beaucoup de gens ne me comprennent pas. Mon image va probablement baisser. Mais le fait que j’aie presque peur de partager mon opinion est déjà très mauvais, n’est-ce pas ? En tant qu’athlète de haut niveau, si vous avez une opinion différente de celle que l’on attend de vous, vous devez vous méfier. Je trouve ça très intense. » Elle ajoute : « Je ne vais pas noircir le nom de qui que ce soit, mais on me rend la tâche très difficile. Officiellement, j’ai le choix, mais en réalité, je n’ai pas le choix. »
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La future joueuse de Bucarest a précisé sa pensée : « Cela se résume au fait que je ne serai pas autorisé à fréquenter les lieux publics à Tokyo. Je dois manger et dormir séparément et je ne peux être avec le reste de l’équipe que pendant les entraînements, les réunions et la compétition. Je pense que la fédération va conseiller à l’entraîneur national de ne prendre que des filles vaccinées. »
Cette prise de position relance le débat sur les vaccins pour les sportifs olympiques. Le vaccin n’est pas obligatoire pour les Jeux Olympiques officiellement pourtant le choix ne semble pas être une option pour tous les athlètes. Une situation délicate pour Emmanuel Mayonnade, le coach d’Yvette Broch à Metz mais également sélectionneur des Pays-Bas. L’entraîneur français pourra tout de même compter sur le retour de Nycke Groot qui n’était plus apparue avec le maillot orange depuis deux ans. Les championnes du monde 2019 tenteront de faire mieux à Tokyo que la 4ème place à Rio. Les Néerlandaises font partie du groupe A avec le pays hôte, le Japon mais également le Monténégro, l’Angola, la Corée du Sud et la Norvège.
Photo à la Une : (@netherlandsnewslive)