Les Bleues se préparent à Lulea (Suède) pour le tournoi de qualification olympique. Une dernière épreuve qui pourrait offrir le très convoité sésame pour partir à Pékin en février 2022. Les Françaises ne sont qu’à trois rencontres de réaliser leur rêve : participer aux Jeux Olympiques.
Ce serait l’aboutissement d’une carrière pour certaines et le début d’une ambition pour d’autres, les Jeux Olympiques font rêver les hockeyeuses françaises. Alors que les hommes ont échoué tout proche du but, les Françaises espèrent décrocher leur première qualification olympique. Depuis l’instauration du hockey féminin en 1998 à Nagano (Japon), les Bleues n’ont jamais réussi à se qualifier pour la compétition.
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Il faut dire que les places olympiques valent très chères. Huit équipes étaient qualifiées pour le tournoi olympique mais l’année prochaine, elles seront dix nations à se batailler pour les médailles. Les six premières du classement mondial sont directement qualifiées pour Pékin (États-Unis, Canada, Finlande, Russie, Suisse et Japon) comme la Chine, le pays hôte de l’évènement. Il ne reste donc plus que trois places pour s’envoler pour l’Empire du Milieu.
Un tournoi pour se rapprocher du rêve olympique
Pour les joueuses de Grégory Tarlé, il faudra donc passer par ce TQO du 11 au 14 novembre en Suède contre le pays hôte, la Corée du Sud et la Slovaquie. Les Françaises ont une chance de se qualifier mais il faudra s’imposer contre les Suédoises, l’équipe la plus redoutable du tournoi. Avant de rêver d’une finale contre la Suède, il faudra montrer sa supériorité contre la Corée du Sud (17ème mondiale) et la Slovaquie (15ème mondiale). Contre les Coréennes, la 13ème nation mondiale devra se montrer sérieuse dès l’entame (11 novembre à 15h) : « L’objectif va être de mettre en place notre philosophie de jeu et notre structuration, estime Sébastien Roujon, entraîneur adjoint de l’équipe de France féminine pour le site de la Fédération. Il faudra répondre à la vitesse de jeu très rapide des Coréennes. On s’attend à beaucoup de rythme dans ce premier match. »
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Après avoir passé l’obstacle coréen, il faudra s’employer contre des rudes Slovaques deux jours plus tard (le 13 à 12h) : « L’équipe slovaque nous proposera un véritable combat physique, poursuit l’adjoint de Guillaume Tarlé. Ce sera certainement la rencontre avec l’intensité physique la plus haute, il faudra alors répondre physiquement avec intention et combativité. » Dans le cas où les coéquipières de Betty Jouanny arriveraient à remporter les deux rencontres et que la Suède ne réalise pas de faux pas non plus, le duel tant attendu aura lieu.

La Suède, le dernier rempart avant Pékin
Reléguée en même temps des Mondiaux élite en 2019, les Bleues ont réussi l’exploit de s’imposer une fois contre la sélection suédoise en septembre dernier lors d’une série de matchs amicaux (1-4, 1-0 et 1-4). Une situation qui laisse de l’espoir mais qui montre la différence d’expérience entre les deux sélections. Médaillée d’argent en 2006, la Damkronorna (Couronnes de dame en français) a disputé tous les tournois olympiques depuis 1998. Ce dimanche, lors d’une rencontre de préparation contre la Suède, les Françaises se sont lourdement inclinées (8-0). Les Bleues n’ont pas été ridicules dans le jeu mais ont manqué d’efficacité à la différence des Suédoises (20 tirs français contre 29 suédois).
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Pour la 200ème sélection du sélectionneur Guillaume Tarlé et de la défenseure Gwendoline Gendarme, les Bleues n’ont pas rassuré mais pourront se faire pardonner ce dimanche 14 novembre (19h). En cas de qualification pour les Jeux Olympiques, la Fédération a annoncé que les primes seraient les mêmes que si les hommes s’étaient qualifiés, une avancée de plus vers une égalité entre les deux équipes. Pour une meilleure visibilité pour le grand public, les trois rencontres seront à suivre gratuitement et en direct sur la chaîne Le Sport en France. Avant toute chose, si l’équipe de France se qualifie, elle serait la seule formation collective française à participer à l’évènement. La capitaine Marion Allemoz et ses coéquipières ont donc toutes les armes pour réaliser un exploit historique pour le hockey et le sport français en général.