L’haltérophile Laurel Hubbard s’est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021. En juillet prochain, la Néo-Zélandaise deviendra la première femme transgenre à participer à une olympiade.
La nouvelle est tombée. Entre fierté pour la communauté LGBT et injustice pour certains. La néo-zélandaise Laurel Hubbard a validé son ticket pour Tokyo en s’assurant d’être la meilleure Océanienne hors Top 8 mondial dans la catégorie des poids super-lourds. Le nouveau système de sélection a permis à l’haltérophile de se qualifier pour les Jeux Olympiques. L’annonce sera officielle le 5 juillet lors de la présentation des sélectionnés pour Tokyo. Elle deviendra à 43 ans, la première sportive transgenre de la longue histoire olympique.
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Son statut de pionnière relance les débats sur la participation des athlètes transgenres dans les compétitions féminines. Avant 2012 et sa transition, sous son ancien prénom Gavin, elle ne réalisait pas de grandes performances sur la scène internationale. Laurel Hubbard a lancé sa carrière après sa transition devenant vice-championne du monde des + 90 kg en 2017. Après cette médaille, elle s’était confiée sur sa situation : « Je pense qu’il y a 10 ans, le monde n’était pas prêt pour une athlète comme moi, et peut-être qu’il n’est pas encore prêt maintenant. Mais j’ai au moins eu le sentiment que les gens étaient prêts à me considérer pour ces compétitions ».
Un cas qui divise
Ses performances actuelles la placent comme une prétendante au podium olympique mais certains articles scientifiques démontrent que les sportives transgenres ont un avantage physiologique dû à leur ancien corps d’homme. La World Rugby, l’organisme international de rugby, a d’ailleurs interdit les femmes transgenres par sécurité pour protéger les joueuses en cas de choc. À l’inverse, le CIO a fait le choix de laisser les sportives transgenres participer aux Jeux Olympiques. Une seule règle doit être appliquée : les joueuses doivent faire chuter 12 mois avant la compétition leur taux de testostérone sous la barre des 10 nanomoles/litre.
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Le cas de Laurel Hubbard n’est pas un cas unique puisque la spécialiste de BMX américaine Chelsea Wolfe et la volleyeuse brésilienne Tifanny Abreu pourraient également participer aux Jeux Olympiques et ainsi rentrer dans l’histoire de la compétition. Une chose est sûre, le débat sur la participation des personnes transgenres dans les compétitions sportives est loin d’être terminé.
Photo à la Une : (@Alex Pantling/Getty Images)
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