Quatrième sport le plus pratiqué dans l’hexagone, le judo vit très mal cette pandémie mondiale. Cette discipline voit son nombre de licenciés et de lieux de pratique diminuer un peu plus chaque jour.
La covid-19 n’aura épargné personne. Le judo français est l’un des sports les plus impacté depuis le début de la crise sanitaire. Les dojos étant tous fermés, on recense une perte d’environ 180 000 pratiquants et de 300 clubs. La discipline est donc au plus mal…
Le judo tricolore en mode survie
Le nouveau président de la FFJ, Stéphane Nomis, était invité chez nos confrères de France Info. Le président sortant a clairement fait comprendre que le Judo français avait besoin d’aide… et vite : « On a perdu plus de 180 000 licenciés, soit quasiment 35% en moins et une perte de 7 millions d’euros. On est en mode survie, on vit d’un mois à l’autre. Les clubs abandonnent un par un et on comptabilise déjà 300 fermetures d’établissement en France. »
Toujours d’après les dires de ce dernier, le pouvoir en place n’a pas vraiment aidé le judo tricolore : « On ne nous a pas pris au sérieux, on nous demande de faire du judo sans contact… On demande plus d’efforts de leur part. Nous voulons un entretien où on pourra se faire entendre, car leurs plans de relance ne sont pas assez garnis. » Le judo amateur est, comme dans toutes les autres disciplines sportives, très important à prendre en compte pour le développement et la notoriété de la discipline. Que ça soit les petites associations sportives ou dans les clubs privés, c’est l’ensemble du judo français qui agonise. Surtout qu’il faut savoir que les licenciés sont la principale source de revenus de la fédération française de judo.
Des nouvelles mesures pour rattraper le temps perdu ?
Les enfants voient eux aussi leur passion être à l’arrêt depuis plus d’un an. Stéphane Nomis aimerait rattraper le temps perdu avec un nouveau système qui permettrait aux jeunes pratiquants de pouvoir collecter deux ceintures par année au lieu d’une si les aptitudes sont acquises : « Travailler plus pour rattraper le retard subi, c’est ce qu’il faut faire. Ça nécessite certes plus de travail, mais on doit reformer notre discipline, afin qu’elle soit plus attractive et au passage plus dynamique, nous avons des idées ! ».
Si la situation actuelle ne cesse de s’aggraver, le judo français risque de mourir à petit feu et la formation de futurs talents tricolores pourrait manquer à l’avenir. Ce qui serait fort dommage quand on connait le très bon niveau que la France possède en Judo.
(Photo à la Une : ©FFJudo)