Julie Allemand s’est prêtée à la série « Inside the Wubble » qui donne un aperçu de la vie des joueuses dans la bulle où se déroulera la saison 2020 de WNBA.
Passée de l’ASVEL féminin à Lattes-Montpellier durant l’intersaison, Julie Allemand va prendre part à la saison 2020 de WNBA qui débute le 25 juillet prochain, en Floride. La meneuse belge de 24 ans, qui a déjà fait ses preuves en France, portera le maillot de l’Indiana Fever dès le match d’ouverture face aux Washington Mystics de sa compatriote Emma Meesseman.
Avant cela, la championne de France 2019 avec l’ASVEL doit passer sa quarantaine dans sa bulle. Les mesures sont d’autant plus renforcée pour elle puisqu’elle débarque d’un autre continent. Malgré cela, elle fait face à la chaleur étouffante et éprouvante qui tape à Brandeton et continue de s’entretenir physiquement et de s’entraîner comme elle le peut. « Depuis que nous sommes arrivées en Floride, je me réveille tôt tous les jours pour faire de l’exercice parce qu’il fait trop chaud dehors, explique-t-elle. Le deuxième jour ici, j’ai essayé de courir vers 17 heures et c’était presque impossible. J’ai fini par aller dehors pendant environ 15 minutes dans la chaleur. À part ça, j’attends beaucoup. J’essaie de faire un entraînement plus tard dans la soirée pour rester en forme. J’examine le playbook (tactiques) parce qu’il est important pour moi de tout savoir avant d’entrer sur le terrain. »
En quarantaine, la native de Liège dit ressentir une sensation bizarre : « J’ai regardé des gens qui sont dehors parce que j’ai une vue parfaite sur la piscine depuis ma chambre d’hôtel. Je vois ma coéquipière belge (Emma Meesseman) au bord de la piscine, je reçois des messages d’elle et je la cherche dehors. C’est fou parce qu’elle est là mais c’est juste bizarre d’être en quarantaine. Cela fait 22 jours que je suis en quarantaine depuis que j’ai quitté la maison en Belgique, mais ici c’est mieux car je peux encore voir plus de monde. »
Un rêve éveillé
Comme énormément de joueuses de basketball, le rêve ultime est d’atteindre la WNBA. C’est chose faite pour Julie Allemand qui nage en plein bonheur malgré la situation exceptionnelle dans laquelle va se tenir cette saison 2020. « J’ai commencé à jouer au basket-ball quand j’avais quatre ans, se remémore-t-elle, et depuis, je regarde la NBA et la WNBA. Je n’ai jamais pensé que je serais en mesure d’arriver à ce niveau-là. Quand j’avais 16 ou 17 ans, je pensais que je pouvais faire quelque chose avec le basket-ball et le but était d’arriver en WNBA. Je suis quelqu’un qui aime vraiment beaucoup travailler et je me suis dit que si je reste dans le même état d’esprit, je pouvais atteindre cet objectif. Nous y voici maintenant et je suis ravie de pouvoir enfin recommencer à jouer. »
La Belge constate également une différence notable entre le basket européen et le basket aux États-Unis. La différence d’équipements, la modernité des machines pour s’entraîner… tout semble différent outre-Atlantique : “ J’ai pu m’entraîner seule, mais aux États-Unis, tout est nouveau, même les passing machines et les dribbling machines. Nous n’avons pas ces trucs là en Belgique, et je continue à me dire, « woah, c’est vraiment bien », mais ça fait trop longtemps que je n’ai pas joué à 5 contre 5. Cela fait trois ou quatre mois depuis que j’ai joué dans un match réel. »
Une reprise collective placée sous le signe de l’appréhension
Encore jeune malgré la maturité dont elle fait preuve sur les parquets, Julie Allemand s’inquiète alors que la reprise de l’entraînement collectif ne devrait pas tarder : « Je veux juste commencer à jouer et j’espère que mes coéquipières m’aimeront. Je suis quelqu’un qui joue pour aider l’équipe et j’espère qu’ils aimeront ma façon de jouer. Je cherche toujours à réussir, mais parfois les gens disent que je suis trop altruiste parce que je pense toujours à passer et à aider les autres. J’espère qu’ils m’aimeront comme meneur de jeu. Pour le moment, nous avons eu beaucoup d’appels sur zoom, mais je n’ai encore jamais été avec toute l’équipe sur le terrain. J’ai hâte de les connaître parce que ça fait si longtemps. »
Photo à la Une : (©DR)