Pour la deuxième année consécutive, Justine Dupont et la MAIF ont prolongé leur partenariat dans le cadre du programme Sport Planète, qui a pour objectif de mettre en place une pratique sportive plus respectueuse de l’environnement. Après avoir soutenu l’association ONF en 2021 (8.000 euros de dons), la surfeuse tricolore et la MAIF accompagneront cette année “Coco an dlo”, une association fondée par la nageuse Coralie Balmy, médaillée olympique aux JO de Londres en 2012.
» A LIRE AUSSI : Justine Dupont, ambassadrice MAIF Sport Planète : “Réduire notre empreinte carbone”
Au contact permanent de la nature et des océans dans son quotidien de surfeuse professionnelle, Justine Dupont est aussi une femme engagée à temps plein dans la protection de l’environnement. Cette année comme en 2021, la Bordelaise est l’ambassadrice de la MAIF et du projet Sport Planète, qui vise à mettre en place une pratique sportive plus respectueuse de l’environnement et à réduire au maximum les empreintes carbones.
Son rôle d’ambassadrice, son regard sur la nouvelle génération et son devoir en tant que sportive de haut niveau, la surfeuse tricolore s’est longuement confiée pour Le Sport au Féminin. Extraits.
Parlez-nous de votre partenariat avec la MAIF et du projet Sport Planète
Dans le cadre de mon partenariat avec la MAIF, on a mis en place un projet d’engagement environnemental “Sport Planète”. L’objectif est d’avoir une empreinte carbone la plus basse possible. De mon côté, j’essaie de la réduire au quotidien : j’essaie de manger local, j’utilise plutôt des gourdes que des bouteilles de plastique à usage unique, pleins de petits détails que l’on peut tous faire.
Au niveau de mes dépenses professionnelles, je dois régulièrement prendre l’avion pour me déplacer, d’un jet ski pour assurer ma sécurité lorsque je surfe .. On effectue donc un calcul de l’empreinte carbone afin de la “convertir” en euros, que l’on reverse ensuite à une association. L’année dernière on avait reversé un chèque de 8.000 euros à l’ONF, 50% de la part de la MAIF et 50% de ma part. L’année prochaine ce sera donc avec l’association Coco an dlo fondée par Coralie Balmy.
On s’est mis d’accord sur un montant qui peut avoir une certaine portée pour les associations. On a lancé ce projet l’année dernière, en se focalisant plus sur la protection et la préservation des forêts. Cette année avec l’association de Coralie Balmy, ce sera plus axé sur les océans pour apprendre à mieux le respecter.
Était-ce important pour vous de vous engager à ce niveau ?
C’était très important pour moi de m’engager à ce niveau, beaucoup de choses peuvent être faites sur ce côté empreinte carbone et protection de l’environnement. C’est quelque chose qui me fait plaisir et on peut faire encore mieux. J’ai beaucoup de partenaires à ce niveau, comme Adidas, qui va organiser une course le 5 juin prochain “Run for the ocean”. Ils essaient d’utiliser de plus en plus de plastique recyclé etc ..
Je suis très contente de ce partenariat avec la MAIF, c’est important de contribuer et c’est un projet qui me tient à cœur. Je veux m’inscrire dans le long terme à ce niveau. On verra par la suite quelles associations je pourrais soutenir mais j’en ai plusieurs en tête.
N’est il pas trop dur de concilier ces projets et votre vie de sportive de haut niveau ?
C’est sûr que j’ai un emploi du temps chargé mais ça ne me pose pas de problème, au contraire ! Cela fait partie de mon métier. Avec Coralie Balmy on va même organiser un évènement en 2022 où on va pouvoir se rencontrer et sensibiliser les jeunes à ce niveau.
Sentez-vous que la nouvelle génération est plus impliquée dans tout ce qui concerne la protection de l’environnement ?
Oui je le ressens. Dans les écoles il y a beaucoup plus d’actions qui sont faites dans ce sens, c’est super important car ce sont les jeunes qui vont prendre la relève après nous. Les enfants vivent l’instant présent, ils ont conscience de la beauté de la nature, ils ont cela en eux et notre rôle et de les accompagner.
Les océans et les mers ont beaucoup changé. Tous les déchets finissent dedans .. La situation est assez alarmante, on voit constamment des déchets sur les plages, du plastique .. A Tahiti par exemple, l’état des coraux est frappant .. Les couleurs ont changé, ils sont plus morts que vivants, et quand ils disparaissent c’est tout un écosystème qui disparaît autour ..
“L’écologie et la protection de l’environnement doit être notre priorité”
L’écologie et la protection de l’environnement doit être une priorité pour tout le monde. Chaque être humain doit être conscient de ce qu’il consomme et de l’impact que cela peut avoir sur notre planète. On devrait tous agir en tant qu’humain et en fonction de notre place de la société, on a tous notre manière d’y contribuer.
M’impliquer pour la protection de l’environnement est presque un devoir pour moi par rapport à mon statut. J’évolue au quotidien au contact de la nature des océans, je la respecte beaucoup et j’ai senti que je devais agir.
Quelles sont vos prochaines échéances sportives ?
Je suis en phase de reprise, je commence à remettre les pieds dans l’océan car je me suis cassée la cheville il y a deux mois. Début juin je devrais être de retour sur les planches de surf et repartir à Tahiti pour la saison. J’espère pouvoir surfer de belles vagues là-bas, on a pris nos repères l’année dernière et j’ai hâte d’y retourner.
Je me rendrai ensuite à Nazareth avec un petit esprit de revanche. L’année dernière, ma compétition n’avait duré que quelques minutes, j’avais fait équipage avec un jeune surfeur portugais mais je n’avais pas pu bien m’exprimer.
Un objectif précis pour la suite de ma carrière ? J’aimerais vraiment surfer une très belle vague à Tahiti. Ma blessure m’a empêché de partir sur les premières houles en Australie et j’aimerais également y retourner. Si je peux décrocher un titre je ne vais pas m’en priver mais ce n’est pas une obsession. Je suis plus à la recherche de la belle vague, des bonnes sensations .. Surfer la vague parfaite, c’est ma quête ultime pour la suite de ma carrière.
