En collaboration avec la FIFA et le Comité d’Organisation Local de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, la FFF présente les bons résultats de l’étude d’impacts économique et environnemental de la compétition.
Dans un communiqué de presse relayant le rapport sur la Coupe du Monde organisée en France du 7 juin au 7 juillet 2019, la Fédération Française de football a dévoilé les bons résultats qu’ont engendré la compétition. Que ce soit sur le plan économique ou environnemental, de nombreux objectifs ont été atteints, faisant du tournoi une réelle réussite. Bien que personne ne semblait en douter, tant le succès a été grand en terme d’affluence et d’audiences télévisuelles. Neuf stades (Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes) ont vu s’affronter 24 équipes lors de 52 matchs. Au total, ils ont accueilli plus de 1,2 million de spectateurs. Parmi eux, 40% étaient des résidents étrangers venus soutenir leurs équipes. Des résultats encore jamais vus dans l’histoire des Coupes du monde féminines et qui se confirment encore avec le dernier rapport en date.
Des retombées économiques significatives
Au cours de ses six derniers mois, de nombreuses organisations et territoires ont été impliqués dans la réalisation de cette étude. Tout d’abord, 195 millions d’euros ont été dépensés sur le territoire français par l’ensemble des organisateurs (à hauteur de 48%) et par l’ensemble des visiteurs (à hauteur de 52%). Cet indicateur reflète l’ampleur de l’évènement en France. L’équivalent de 251 années de travail ont directement été consacrées à l’organisation de l’évènement.
Il en est ressorti des retombées économiques significatives, à hauteur de 284 millions d’euros pour le Produit Intérieur Brut (PIB), dont 108 millions de plus-value nette pour la France. En clair, pour un euro dépensé, les neuf villes hôtes ont bénéficié d’un retour sur investissement de 2 à 20 euros de contribution au PIB. Ces retombées, différentes pour chaque ville évidemment, ont profité à de nombreux domaines d’activité comme les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du transport, des associations sportives et services à la personne, de l’éducation, du social et de la santé, du commerce ou du bâtiment.
10 des 15 engagements de la Charte éco-responsable atteints
L’étude d’impact environnemental dévoile que 10 des 15 engagements de la Charte éco-responsable signée avec le gouvernement ont été atteints à 100%. Sur le plan local, la gestion éco-responsable de l’événement a notamment été possible grâce à la promotion des transports doux et en commun, la politique anti-gaspillage alimentaire, la gestion des déchets, leur collecte et recyclage. Pas moins de 300 tonnes de déchets ont été générées et triées, 6,4 tonnes de nourriture récupérées et redistribuées et 210 200 mégots de cigarettes collectés et recyclés. 73% des déplacements des spectateurs ont été effectués en transports en commun ou mobilité douce.
Au final, l’empreinte carbone totale du tournoi s’élève tout de même à 341 620 tCO2e, soit une valeur entre 1 et 10% du budget de l’événement selon le prix de la tonne de carbone appliquée. Ce chiffre, qui peut paraître élevé, est dû principalement aux transports internationaux.
Les 10 engagements de la Charte éco-responsable totalement atteints lors de la Coupe du Monde 2019 :
- 100% des sites naturels respectés, notamment en choisissant de ne pas construire de nouveaux stades
- Une innovation « écoresponsable » (au moins) expérimentée lors de l’événement
- Un ou plusieurs sportifs ambassadeurs de l’écoresponsabilité de l’événement ou de la discipline
- 100 % des sites dédiés au public accessibles aux personnes en situation de handicap
- 100 % des spectacles sportifs intégrant une action favorisant l’accessibilité à tous : 52 000 places ont été distribuées via le Ministère des Sports à des populations défavorisées
- 100 % des bénévoles valorisés
- Un engagement (au moins) dans une cause solidaire
- Une action (au moins) favorisant la parité Homme/Femme dans les postes à responsabilités
- Un référent « développement durable » identifié dans l’organisation : une équipe RSE de 4 personnes au COL
- Une action ou un programme (au moins) de sensibilisation au développement durable : un stand RSE dans chaque stade lors de chaque match
Nécessitant un travail de plus long terme, les impacts sociaux de la compétition sont toujours en cours d’analyse.
Les réactions
Noël Le Graët, Président de la FFF et du Comité d’Organisation Local :
« La première satisfaction, c’est d’avoir prouvé qu’une compétition de football féminin pouvait aussi rassembler, remporter une large adhésion populaire et contribuer à faire évoluer les perceptions, les mentalités à l’égard du football féminin. En 2014, lorsque la FFF a misé sur cette organisation, je me souviens d’un certain scepticisme notamment sur la dimension économique. Aujourd’hui, les résultats économiques sont positifs. Ils prouvent que les efforts de la FIFA, du LOC, de la FFF, des Ligues, des Districts et villes hôtes ont porté leurs fruits. C’est une fierté également que le football, avec l’organisation d’un grand événement sportif féminin, apporte des retombées économiques directes et indirectes significatives aux territoires et à la collectivité. L’effort environnemental est également à souligner. Dans ce secteur, l’implication de la FFF, avec la mise en œuvre de sa politique éco-responsable, doit se poursuivre. »
Gianni Infantino, Président de la FIFA :
« La Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019 est une compétition qui fera date en raison du nombre de records battus sur le terrain et en dehors. Confirmant l’engagement pris par la FIFA en matière d’organisation durable de ses compétitions, ce rapport met en exergue les répercussions et l’héritage laissés par France 2019, non seulement pour le football féminin mais aussi pour l’économie locale et la société. Au moment d’entamer le chemin menant à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023, nous tenons à remercier chaleureusement la France, la FFF et le Comité d’Organisation Local pour leur détermination à offrir un héritage durable à France 2019. Nous espérons à présent pouvoir travailler aux côtés de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande pour établir de nouveaux records en 2023 et dynamiser encore le football féminin aux échelles régionale et planétaire. »
Photo à la Une : (©FIFA)
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