Les handballeuses retrouvent les terrains ce mercredi pour la première journée de la Ligue Butagaz Énergie (LBE). Après le titre historique des Brestoises l’an passé, les Bretonnes devront confirmer cette saison avec des concurrentes qui tenteront de les détrôner comme les Messines qui seront revanchardes. Retour sur les forces en présence pour un championnat qui s’annonce dense.
Brest, l’année de la confirmation
Longtemps dauphines des Messines, les Brestoises ont réussi à inverser la dynamique la saison dernière en remportant le championnat au terme d’une finale renversante, la Coupe de France et en atteignant la finale de la Ligue des Champions. Cette saison sera donc l’année de la confirmation puisque les Bretonnes seront les cibles à abattre.
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L’ambition est toujours présente en Bretagne mais il faudra réussir à se passer de nombreuses cadres qui ont quitté le club comme Ana Gros (CSKA Moscou) ou Isabelle Gullden (Vipers Kristiansand). Sur le banc, Laurent Bezeau a laissé sa place à Pablo Morel qui devra faire sans Jean-Luc Le Gall, le coordinateur sportif, parti également.
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Le titre de champion de France reste l’objectif numéro 1 pour les Brestoises mais la Ligue des Champions est dans un coin de leurs têtes. Le titre olympique de cinq joueuses du groupe (Darleux, Coatanéa, Foppa, Lassource, Niakaté) permettra aussi de tirer l’équipe vers le haut. Les Rebelles ont prouvé leur ténacité fin août en renversant Nantes en match de préparation (30–29). Brest commencera très fort avec un premier déplacement mercredi contre Bourg-de-Péage et un autre samedi à Rostov (Russie).
Metz, l’heure de la revanche a sonné
Le choc a été rude en Lorraine après la défaite en finale retour du championnat (29–22) qui a privé les Messines d’un nouveau titre. Les Dragonnes avaient toujours réussi jusque-là à garder l’ascendant sur leurs concurrentes mais la saison dernière, les Messines ont été stoppées par des Brestoises déterminées. Les Messines ont été éliminées dans toutes les qualifications par leurs rivales (en quart de finale en Ligue des Champions, en demi-finale en coupe et en finale en championnat).
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Le duel s’annonce donc plus intense que jamais pour des Messines qui se retrouvent pour la première fois depuis longtemps dans la position du chasseur. L’effectif a également connu quelques changements avec les départs de Manon Houette et Tjaša Stanko au RK Krim (Slovénie), Yvette Broch au CSM Bucarest (Roumanie) ou de Dinah Eckerle à Esbjerg (Danemark).
Encore en recherche d’une ailière droite, Emmanuel Mayonnade pourra compter sur les arrivées de la championne olympique Chloé Valentini qui retrouvera une autre internationale présente à Tokyo, la capitaine Méline Nocandy. La Brésilienne Bruna de Paula sera également scrutée sous ses nouvelles couleurs. L’objectif est donc simple pour les Dragonnes, ne pas revivre une saison blanche et décrocher un titre. Les Messines pourront compter sur un Final Four à domicile en Coupe de la Ligue, une occasion de retrouver les saveurs de la victoire.
Paris 92, l’ambitieux
Les Parisiennes figurent comme les principales menaces derrière le duel entre Brest et Metz. De retour au premier plan avec une 6ème place et une qualification en Coupe d’Europe. Paris 92 est un sérieux outsider pour se mêler à la lutte pour le titre ou au minimum à la course à l’Europe. Le club de la capitale a également réalisé un recrutement important qui lui permet d’avoir des joueuses à la hauteur de ses ambitions.
Les Franciliennes pourront compter sur l’arrivée de Marie-Hélène Sajka en provenance de Metz, Gnonsiane Niomba qui débarque de Hongrie et Lara Gonzalez de Besançon. Ses arrivées additionnées avec les joueuses d’expérience déjà en place (Laura Flippes, Catherine Gabriel, …) devraient réussir à créer la surprise et pourquoi pas renverser les pronostics en remportant son premier titre de champion.
Nantes à l’heure européenne
Les Nantaises ont connu une année fantastique l’année dernière avec le titre continental en Ligue européenne, le premier trophée du club, une finale de Coupe de France et une 5ème place en Championnat. Les Neptunes auront à cœur de naviguer en Europe pour tenter de rééditer l’exploit mais gardent un œil sur le championnat.
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Toujours ambitieux, Nantes tentera de progresser pour se rapprocher des meilleurs clubs du championnat et de la qualification pour la Ligue des Champions. La cité des Ducs de Bretagne a perdu l’une de ses meilleures joueuses en la personne de Bruna De Paula mais elle sera remplacée par la Suédoise Carin Stromberg, deuxième meilleure passeuse des Jeux Olympiques.
Bourg-de-Péage discrètement, Besançon pour surfer sur la dynamique
Les Péageoises ne font pas de grands bruits mais elles montent progressivement dans la hiérarchie avec le 3ème budget du championnat (ex-aequo avec Nantes, 2,4 millions d’euros). Renversés par Nice pour la 7ème place (31–33, 30–26), Bourg-de-Péage commence à se faire une place dans les hauteurs du championnat et tentera de se rapprocher des sommets cette saison. Besançon va devoir se réinventer avec le départ de Raphaëlle Tervel après son podium de l’année dernière tandis que Chambray se frottera aux confrontations européennes pour la première fois de son histoire.
Le programme de la première journée :
Mercredi
(20h00)
Bourg-de-Péage – Brest
Paris 92 — Chambray-lès-Tours
Mérignac – Dijon
Toulon – Nice
Metz – Besançon
(20h30)
Celles-sur-Belle — Fleury-les-Aubrais
Plan-de-Cuques — Nantes