Ce lundi 15 mars, le handball est devenu le premier sport féminin à posséder sa convention collective, qui vise à professionnaliser davantage sa pratique. Une première dans le sport féminin français et un exemple à suivre pour toutes les autres disciplines.
Une meilleure protection sociale pour les joueuses
La convention collective Dihane, dont la marraine est l’ancienne ministre des Sports Marie-Georges Buffet, prévoit d’organiser et de garantir les droits des joueuses professionnelles de Ligue Butagaz Energie. Une convention qui souhaite mettre notamment en place une protection sociale indépendante de la CCNS (Convention collective nationale du sport), un accord conclu entre associations et syndicats tels que l’AJPH, 7Master et l’UCPHF, réunissant joueuses, entraineurs et clubs. Une convention signée depuis 2004 dans le hand masculin.
Une sécurisation des parcours professionnels
Cet accord, qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet prochain, prévoit déjà une augmentation de la rémunération minimum d’une joueuse de première division, passant de 1561€ à 1650€ brut mensuel. Mais aussi la parité des congés payés avec ceux des joueurs professionnels, passant de six à sept semaines, qui représente « un signe fort » d’après Sabrina Ciavatti, vice-présidente de l’AJPH. Ainsi que le droit pour une joueuse ou un entraineur de demander des formations en vue d’une reconversion professionnelle. A noter qu’un minimum de 8 joueuses professionnelles devra être instauré pour les clubs appartenant à la première division. Des nouveautés qui pourraient améliorer l’attractivité du championnat français au niveau européen, ainsi que sa médiatisation.
Un projet de grossesse plus envisageable pour les joueuses
Alors que la grossesse représentait quelque part un problème pour les joueuses professionnelles, la convention collective apporte une formidable avancée sur le congé maternité mais aussi sur les longues blessures, avec un maintien de salaire jusqu’à douze mois. Alors que plusieurs joueuses ont déjà connu une grossesse avant ça, comme Cléopatre Darleux ou encore Laura Glauser, elle ne représentera alors plus un frein pour les handballeuses de LBE, mais bien un grand pas pour la reconnaissance du métier.
Photos à la Une : (@HandLFH)