Invitée ce dimanche dans les Grandes Gueules du sport sur RMC, la deuxième-ligne internationale française du Stade Français s’est exprimée sur les retombées économiques de la crise sanitaire sur le rugby français. Selon elle, le rugby féminin devrait être épargné.
Alors que la Fédération française de rugby (FFR) avait stoppé toutes ses compétitions le 13 mars dernier avant d’annuler la saison d’Élite 1 féminine début avril pour cause de pandémie de Covid-19, la reprise des activités rugbystiques semble de plus en plus proche. Mais l’heure d’évaluer les dégâts économiques de cette crise sanitaire semble également arriver. C’est sur cette question que s’est penchée la joueuse du Stade Français sur les ondes d’RMC.
« On est un rugby complètement amateur »
« Sincèrement, j’ai plus de craintes pour le rugby professionnel masculin que pour le rugby féminin. On est un rugby complètement amateur, on ne gagne pas d’argent pour jouer donc les subventions qui sont donnés aux clubs sont principalement redirigés vers des frais de structuration, de déplacement, de transport et d’hébergement quand on part jouer », a-t-elle déclaré. Car si la Bretonne de naissance fait partie des 50 privilégiées en France sous contrat avec la FFR à pouvoir gagner de l’argent grâce au rugby, elle n’en oublie pas pour autant la majorité de joueuses qui n’ont pas cette chance. « Il n’y a pas de budget alloué pour les joueuses, on a pas de salaire chaque fin de mois alors que chez les garçons certains sponsors vont peut être donner moins d’argent et les salaires des joueurs vont être revus à la baisse », a-t-elle ajouté.
Diversification des activités chez les joueuses
Selon la joueuse de 31 ans, les filles ont l’avantage d’avoir une plus grande diversité dans leurs activités, limitant ainsi l’impact économique de la crise sanitaire sur leur carrière. « On a la chance de faire plusieurs choses à la fois, d’avoir des études à côté ou bien un boulot donc j’ai moins d’inquiétudes pour le rugby féminin ». Alors que le Ministère des Sports a récemment validé le protocole de reprise de la FFR, c’est le retour des passes qui doit avoir lieu ce lundi. Une reprise qui semble donc plus proche que jamais après une crise sanitaire qui, selon Lénaïg Corson, ne devrait pas faire trop de dégâts économiques sur les joueuses.
Photo à la Une : (@DR)
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