Le VC Marcq-en-Baroeul dispute ce mercredi soir face à l’ASPTT Mulhouse les playoffs de Ligue A. Une grande première pour un club promu en début de saison.
Elles ont déjà écrit l’histoire. Quoi qu’il arrive. En décrochant la huitième place synonyme de dernier sésame pour les playoffs, les filles de Thibaut Gosselin ont réalisé une performance unique. Pour la première fois dans l’histoire de la Ligue A, un promu disputera les playoffs. Et au moment d’aller défier ce mercredi soir l’ASPTT Mulhouse, intraitable leader depuis le début de la saison, l’entraîneur du VC Marcq-en-Baroeul a pris le soin de revenir sur cette saison déjà pleinement aboutie.
Dans quel état d’esprit êtes-vous au moment d’aborder ces playoffs ?
Nous allons continuer notre petit bonhomme de chemin. Nous sommes déjà très content de la saison que l’on a réalisé jusqu’ici. Les playoffs, c’est une nouvelle compétition, on repart à zéro. La moindre défaite est synonyme d’élimination. Et même si l’on joue contre la meilleure équipe du championnat, nous devons tout faire pour enflammer la rencontre.
C’était un peu inespéré en début de saison. Surtout pour un promu…
Ca ne s’est tout simplement jamais fait ! On est monté en Ligue A cette année en même temps que Mougins et à deux journées de la fin, nous étions encore tous les deux dans la course aux playoffs. On se disait que l’un ou l’autre allait descendre, forcément. Finalement, les deux clubs se sont maintenus, et nous voilà même désormais en playoffs. C’est une belle histoire.
Qu’attendez vous de cette rencontre face à Mulhouse, grand favori pour le titre cette année ?
Elles sont clairement les grandes favorites de la saison. Elles ont fini en tête du championnat avec pas mal de points d’avance. De nôtre côté, on s’est qualifié sur le fil lors du dernier match. Il y a un monde d’écart entre les deux formations, c’est sûr, mais sur un match, on est capable d’embêter tout le monde. On va aborder cette confrontation l’esprit libre. On n’a rien à perdre, on doit juste prendre du plaisir, et en procurer aux gens qui nous suivent, les supporters, les bénévoles. Leur permettre de venir nous voir jouer au moins une fois de plus.
Quoi qu’il arrive, la saison est déjà réussie ?
Oui, cela fait un moment que notre saison est réussie. Le fait de s’être maintenu assez tôt nous a permis de jouer plus libérés. Nous avons été meilleur et cela nous a aidé pour nous qualifier.
Comment expliquez-vous cette magnifique saison jusqu’ici ?
On a avant tout cherché à conserver notre groupe, malgré la montée en Ligue A. Trois filles sont là depuis le début, il y a trois ans, quand je suis arrivé et que nous avons démarré notre histoire. La première année, on jouait encore les playdowns en deuxième division, avec le même noyau de joueuses qui s’apprête à disputer les playoffs cette année. On est resté dans la continuité de ce que l’on faisait depuis trois ans. On a pas voulu tout chambouler, juste parce que l’on montait en Ligue A. Nous avons fait confiance aux joueuses qui avaient bossé jusque-là. Cela a fonctionné dès le début de la saison. Nous avions juste besoin de quelques réglages et ajustements.
N’avez-vous pas peur que la charge émotionnelle soit trop forte à gérer ?
C’est une autre compétition qui débute. Cela n’a rien à voir avec la saison régulière, où il faut principalement gérer temps forts et temps faibles. C’est à la fois un sprint, mais un marathon, aussi. Depuis le début de la saison, nous tournons avec dix joueuses. Mulhouse, de son côté, a permis à certaines de ses cadres de se reposer lors de la dernière journée. Les organismes vont commencer à fatiguer, c’est sûr. Surtout si l’on se qualifie. Si l’on va au bout, en passant par des matchs d’appui, nous allons devoir jouer tous les trois jours.
Photo à la Une : (@VCMB)