Les finales du Championnat de France AFF se dérouleront ce dimanche à Coudoux, dans les Bouches-du-Rhône. Tenant du titre, le futsal Marguerritois retrouve le Toulouse Métropole, pour un duel au sommet entre les deux places fortes du championnat. Marine Magnier, internationale française et membre du club Marguerittois, s’est confiée pour Le Sport au Féminin sur cet évènement.
Pour la deuxième année consécutive, le futsal Marguerritois et le Toulouse Métropole se retrouvent en finale de la Ligue Occitanie. Un choc alléchant entre les deux mastodontes du futsal féminin depuis deux saisons, et un remake de la finale de la Ligue des Champions féminine de futsal, remportée par les Toulousaines (3-1) en avril dernier. La petite finale opposera elle le troisième l’ASPTT Marseille, au quatrième : l’Olympique Rivois.
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À 28 ans, Marine Magnier, internationale française et membre du club du Marguerritois depuis deux saisons, partage ses journées entre les terrains et les bureaux du club du Gard, avec qui elle travaille d’arrache pied pour développer ce sport spectaculaire qui la passionne depuis petite. La finale face à Toulouse, l’essor du futsal féminin et la Coupe du Monde féminine de football, la numéro 7 de l’équipe de France nous dit tout.
Est-ce-qu’il y a un petit sentiment de revanche face au Toulouse Métropole ?
Oui forcément. Mais même si on avait remporté la Ligue des Champions, on aborderait cette finale de la même manière, pour la gagner. Il y a un petit parfum de revanche, mais on se serait préparé de la même manière face à une autre équipe. On va là-bas pour gagner et rien d’autre. On veut vraiment conserver notre titre, cela nous tient à coeur, et on a les capacités de le faire même s’il y aura une bonne équipe en face.
Quel est votre regard sur le niveau du futsal féminin en France ?
J’ai pu participer à la Coupe du Monde en 2017 avec la France à Balaguer (Catalogne). On a pu se mesurer aux meilleures équipes européennes, et je pense que la France a le potentiel pour jouer les premiers rôles. Cette année là on avait tenu les catalanes en échec, et on s’était incliné sur un but dans les toutes dernières secondes, ça s’était joué à rien.
On commence à faire partie des meilleures écuries européennes. En 2017, on avait hérité du groupe de la mort, en compagnie des Catalanes (championnes d’Europe en titre) et des Argentines (vice-championnes du monde). Dans un groupe un peu moins relevé, on aurait pu sortir des poules et la donne aurait sûrement été différente. On avait fini dixième cette année là, mais la France a les qualités pour être dans le Top 5 mondial.
Le futsal féminin est en plein essor en France, mais il n’est pas encore autant développé qu’en Amérique latine par exemple. On doit encore passer un cap à ce niveau là. De bonnes choses ont été mises en place récemment, mais cela ne doit pas être éphémère, c’est un travail sur le long terme. Les évènements tel que la Ligue des Champions organisée à Marguerrites doivent servir de tremplin pour le futsal. Cela passe obligatoirement par des résultats. Voir deux clubs français s’affronter en finale a été un très bonne chose, les gens se sont plus intéressés et on a ressenti plus d’engouement. Autre point important, tant que le futsal masculin ne sera pas complètement développé, le futsal féminin sera mis en stand-by.
Un mot sur les prestations des Bleues en Coupe du Monde, le monde du futsal suit de près la compétition ?
Bien sûr on suit de près ce Mondial. J’ai été agréablement surprise par la médiatisation de l’évènement et des Bleues, qui sont maintenant traitées de la même manière que leurs homologues masculins. Les gens commencent à s’intéresser au football féminin, peut-être même que cette Coupe du Monde sur le sol français arrive un peu trop tôt, mais il y en aura d’autres je l’espère ! Les matchs des Bleues se jouent à guichets fermés c’est vraiment génial, cela montre l’engouement qu’il y a derrière.
Il y a toujours un avant et un après Coupe du Monde, et Il faudra voir comment se déroulent les choses par la suite. Peut-être qu’un jour il y aura une Coupe du Monde féminine de futsal en France, je le souhaite et j’en rêve. Représenter les couleurs de son pays devant son public doit être quelque chose d’unique. Cela prendra le temps que ça prendra, mais on va continuer à travailler dans ce sens avec le Futsal Marguerritois, et comme on dit, le travail finit toujours par payer.
Photo à la Une : (@DR)
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