Avant de retrouver le RC Cannes ce samedi soir pour un match retour qui s’annonce bouillant au Palais des Victoires, Lucie Dekeukelaire est revenue sur la brillante victoire en trois sets de Saint-Raphaël, mercredi dernier, à l’occasion du match aller de ces quarts de finale de playoffs.
Arrivée à Saint-Raphaël en début de saison en provenance de Chamalières, la libéro Lucie Dekeukelaire (24 ans) a pris le soin de se confier avant de retrouver le RC Cannes ce samedi soir (20 heures), pour un match qui pourrait déjà être décisif dans la course aux demi-finales.
Comment avez-vous vécu cette victoire inaugurale face au grand RC Cannes ?
On a été un peu surpris. Surpris de voir que tout a fonctionné. Que tout ce que l’on avait mis en place a marché. On ne pouvait vraiment pas espérer mieux sur ce premier match.
Giulio Bregoli, votre entraîneur, a-t-il eu des demandes particulières avant cette rencontre ?
On a essayé de mettre en place des stratégies différentes de d’habitude. Différentes de ce que l’on a pu montrer cette saison. Elles ont dû s’adapter et cela a pu les déstabiliser. Le plan a parfaitement fonctionné.
En tant qu’outsider, cette victoire doit vraiment être satisfaisante ?
Bien-sûr. Mais il ne faut pas s’arrêter là. La grande satisfaction sera de remporter les deux matchs. En gagner un, sur une saison entière, on sait qu’on peut le faire. Mais en gagner deux à la suite, là c’est différent. On va voir si on est une grande équipe ou pas.
Surtout que vous allez devoir vous déplacer deux fois. Il faudra au moins gagner un match à l’extérieur…
Le déplacement n’est pas trop loin, donc ça va ! (Rires). Mais oui, c’est une autre salle, complètement différente de celle dans laquelle on s’entraîne d’habitude. Les proportions ne sont plus du tous les mêmes. Mais la salle ne sera pas un problème. Le problème, c’est qu’il y aura un enjeu. Et une réponse de Cannes.
Avez-vous l’impression que Cannes a baissé les bras dans ce premier match ?
Baisser les bras non. Les grandes équipes ne baissent jamais les bras. Mais nous avons réussi à les déboussoler. Elles n’ont pas trouvé de solutions. Dans aucun secteur. Notre plan de jeu était parfait. À la fin du match, avec les filles, on rigolait et on se disait « Giulio Bregoli, c’est vraiment un génie. »
Avec la victoire en Coupe de France et les playoffs qui ont parfaitement débuté, peut-on dire que cette saison se déroule plutôt bien pour vous ?
Oui, même si on ne fait pas une saison extraordinaire. On ne termine que septième. Mais en Coupe de France, on a fait un très beau parcours. On est allé jusqu’au bout. C’était beaucoup d’émotions. Et il ne faut pas oublier la Coupe d’Europe non plus, où on se fait éliminer en quart de finale. C’était la première fois que le club atteignait ce stade de la compétition. C’est une saison longue, vraiment longue, avec beaucoup de matchs. Mais on ne peut pas laisser tomber maintenant, même si on commence à fatiguer.
Il va donc falloir trouver des ressources avant ce match face à Cannes…
Je ne me fais pas de soucis sur ça. Giulio nous pousse. Il fait tout pour qu’on ne se repose pas sur cette première victoire. Avant les playoffs, il nous avait dit dans les vestiaires en hurlant, « encore six matchs à gagner pour être champion. » Ça nous avait un peu amusé car on termine septième. Mais il n’avait pas tort. Aujourd’hui, il ne reste plus que cinq matchs à gagner.
Si vous arrivez à rallier les demi-finales, ce ne sera que du bonus ?
Il ne faut pas se mettre trop d’objectifs, sinon on aura un peu trop de pression. On termine septième, si on regarde le classement, on ne doit pas être dans le dernier carré. Mais nous n’avons rien à perdre. On verra bien ce qui arrivera. Mais une chose est sûre, c’est que l’on va tout donner, pour ne pas avoir de regrets. Même si l’on s’attend à un gros combat à Cannes.
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