Récemment promue en D2 avec son club de Rochecouart Saint-Junien, Mathilde Vernet s’est longuement confiée pour Le Sport au Féminin. La montée en D2, son parcours, ses ambitions pour la suite … La joueuse de 25 ans nous dit tout. Entretien.
A 25 ans, Mathilde Vernet fait partie des cadres de son équipe du Rochecouart Saint-Junien. Au delà d’être une joueuse de qualité, la Tricolore est avant est aussi une passionnée de son sport. Alors que son club a été promu en D2F cette saison, tous les rêves sont permis. Pour Le Sport au Féminin, elle s’est longuement confiée. Extraits.
Son parcours
Je suis à Saint-Junien depuis sept saisons maintenant, je viens de signer pour une huitième. Avec ce club, j’ai tout vécu. Je suis arrivée quand il était en N2 et j’ai participé à la montée en N1. Cela faisait cinq ans qu’on essayait de monter en D2, c’est désormais chose faite. Le handball, je m’y suis misepar hasard. Quand j’avais dix ans mon frère en faisait, je le suivais parfois et cela m’a donné envie d’essayer. Ce qui m’a plu, c’est qu’il s’agit d’un sport complet, il faut de la force, de l’endurance et un esprit de compétition. Aujourd’hui je pense être une cadre du club de par mon ancienneté, j’aime réunir les filles en dehors du terrain. Si les jeunes ont besoin de quoi que ce soit, elles savent qu’elles peuvent faire appel à moi n’importe quand. Sur le terrain, je connais le projet de jeu par cœur, je suis pleinement inscrite dans le projet de l’équipe.
La montée en D2
Tout le club est très fier, cela fait des années que l’on préparait ça. La saison dernière, on avait raté la montée d’un point seulement. Malgré la fin de saison tronquée on se satisfait de nos résultats, on est resté invaincues une bonne partie de la saison. On joue dans une petite ville, donc on a beaucoup de supporters qui nous suivent régulièrement. L’objectif bien sûr c’est de se maintenir, il est hors de question de faire le yo-yo ! On va avoir pas mal de nouvelles joueuses, on doit consolider nos bases, se créer une cohésion d’équipe et tout ira bien. On va prendre les matchs les uns après les autres, on s’autorise bien entendu à rêver de D1, mais on ne brûlera pas les étapes.
La fin de la saison et le confinement
La fin de la saison a été brutale bien sûr, elle s’est arrêtée du jour au lendemain. On pensait d’abord que ce serait temporaire. Le stress s’est installé pour nous, on a eu vraiment peur que la Fédération décide d’une saison blanche. Une fois qu’on a su que la montée était actée, ça a été un grand soulagement, même s’il reste un goût d’inachevé. On ne peut pas célébrer cette montée, ni toutes ensemble ni avec notre public. Notre capitaine va s’en aller et on ne pourra pas lui consacrer une soirée d’au revoir. C’est dommage. Notre coach nous envoie régulièrement des programmes physiques à suivre. C’est sûr que le terrain nous manque, si on aimait tant faire du sport à domicile on ne se serait pas inscrites en handball !
Ses objectifs futurs
Mes objectifs, c’est simplement de donner le meilleur de moi même. J’ai envie de donner le maximum pour l’équipe, sur et en dehors du terrain. Il faut que je m’adapte à ce nouveau niveau qu’est la D2, c’est un rêve à vivre pleinement, j’ai envie de prendre du plaisir sur le terrain. Je ne pense pas à aller jouer à l’étranger un jour, à côté du hand je suis kiné et j’ai envie de me concentrer sur mon métier. Pour être complètement épanouie, j’ai besoin du hand mais aussi de mon métier de kiné. Je ne pense pas que je ferais du hand mon vrai métier, mais je reste totalement impliquée dans le projet de l’équipe. D’ailleurs, que ce soit dans le hand ou en tant que kiné je suis la même. Je veux toujours gagner, j’ai un esprit de compétition, je le ressens dans mes prises en charge avec mes patients.
Photo à la Une : (DR)