Dimanche se déroulait la dernière épreuve des Mondiaux de biathlon, la mass start. Avec une cinquième place obtenue, Julia Simon ne sauve pas le bilan catastrophique des Françaises sur l’ensemble de la compétition.
Il va falloir vite oublier ces Mondiaux pour l’équipe de France. Pas une médaille de remportée, une première depuis 2013. Anaïs Bescond, Julia Simon, Justine Braisaz et Célia Aymonier n’y étaient clairement pas. Malgré des résultats encourageants sur la Mass Start (5ème place pour Julia Simon, 10 et 11ème place pour Anaïs Bescond et Célia Aymonier), les résultats sur l’ensemble de ces mondiaux sont très loin des attentes. Les Bleues ont manqué de justesse dans le pas de tirs, de concentration face aux cibles, et surtout de l’absence d’un leader qui enchaîne les résultats s’est fait ressentir. En constante concurrence avec les hommes qui enchaînent les bons résultats, la pression est peut-être trop forte pour les Françaises. « L’équipe se met en place petit à petit, il va falloir de la patience et de l’indulgence » explique Célia Aymonier. Espérons que la délégation tricolore réagisse avant la fin de saison.
Frédéric Jean et Stéphane Bouthiaux tirent le bilan de la compétition
Frédéric Jean, coach des Bleues ne mâche pas ses mots pour tirer une analyse de ces Mondiaux. « Ça reste des Mondiaux catastrophiques et on a aucune excuse. Le néant, de la première course à hier. Il y avait tout pour bien faire et on est passé à côté. » Stéphane Bouthiaux, directeur des équipes de France pense que « ce qui leur manque, ce n’est pas la technique mais elles ont eu peur. Avec la pression des médailles et cette spirale des mauvais résultats, ça n’était pas vraiment l’idéal pour se relancer. » Le patron du biathlon français est également revenu sur le possible changement des préparateurs aux tirs. « J’ai vécu la même première année avec Franck quand il entraînait les gars. Le tir ne s’était pas dégradé mais ça a commencé à produire des effets la deuxième. Je pense que les résultats des garçons sont dus aussi en partie à ce qui s’est fait avant. » Pas de changement à prévoir donc. Dernier point sur lequel est revenu Stéphane Bouthiaux, l’entente de ce groupe, qui semble un peu désolidarisé. « C’est moins l’euphorie et ce n’est pas uniquement dû aux résultats. Chez les garçons, c’est plus naturel, ça chambre. Elles n’ont pas la même mentalité. Donc, forcément, l’ambiance est différente. »
Photo à la Une : (@Nordic Focus)