La capitale d’Egypte, le Caire, abritait du 8 au 14 juin les championnats du monde de penthalon moderne. Elodie Clouvel, vice-championne olympique de Rio s’y est illustrée, en grandes pompes. La pentathlète originaire de la petite commune de Saint-Priest-en Jarrez s’accorde une deuxième place sur le podium mondial, synonyme de qualification aux Jeux.
Ce samedi, la Française avait fort à faire face à ses rivales. Après une entrée en lice convaincante, Elodie Clouvel parvenait à faire le plein de confiance jusqu’à se classer deuxième à la suite des trois premières épreuves. La Hongroise Michelle Gulyas menait encore le jeu. L’escrime, la natation, sports qu’elle a pratiqué plus jeune sous les coups de sifflet de Philippe Lucas lui permettent d’atteindre une place confortable, au milieu du podium. Mais ses adversaires l’ont obligée à se dépasser dans les derniers instants. Elle n’a rien pu faire contre le retour en force de la Bélarusse Anastasiya Prokopenko, inatteignable à ce niveau, qui lui prend la deuxième place pendant l’épreuve de laser run (course à pied et tir). Ses adversaires obligent la sportive de 32 ans à se dépasser dans les derniers moments. Mais Elodie Clouvel parvient à prendre l’ascendant sur Gukyas, dans le dernier tour, pour s’accorder une médaille d’argent synonyme de billet qualificatif pour Tokyo. La pensionnaire du Saint-Etienne Penthathlon Moderne 42 termine finalement derrière l’athlète bélarusse et 2 secondes devant la Hongroise.
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Saison sans podium international
Après une saison rythmée par les blessures et les résultats moyens, l’actuelle numéro 21 au classement mondial n’avait pas d’autres choix que de décrocher une médaille pour espérer participer aux Jeux. C’est désormais chose faite après ce premier podium international de la saison. Au bout de l’effort Elodie Clouvel entrevoit la porte d’entrée vers ce qui seront ces troisièmes Jeux Olympiques. Une sérieuse chance de médaille pour la délégation tricolore. Puisse le sort être favorable à la compagne de Valentin Belaud, qui ira lui aussi à Tokyo. Elle souhaite évidemment rééditer sa magistrale performance de 2016 : médaille aux mondiaux et médaille aux Jeux dans la même année. Ce qui s’avérerait être une réelle récompense pour la fille de Pascal et Annick Clouvel, eux aussi sportifs de haut niveau, après sa saison en dents de scie. Elle se rendra à Tokyo aux côtés de sa compatriote Marie Oteiza, de Valentin Prades et de son mari. Ils seront donc 4 pentathlètes à pouvoir défendre les couleurs du pays, dans moins de 2 mois, soit le quota maximum par nation. La fédération française de pentathlon n’avait pas qualifié autant d’athlètes depuis les Jeux d’Athènes en 2004.
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