Promue capitaine lors du dernier match des Bleues contre la Serbie (6-0), Marion Torrent est une joueuse très appréciée par le public tricolore. La latérale droite de Montpellier évoque la médisation de son sport, son rôle de capitaine mais aussi la disparition de Louis Nicollin. Extraits.
La médiatisation du football féminin
« Il y a eu une certaine médiatisation. Quand je rentre chez moi que ce soit à Marseille ou Montpellier, il y a des gens qui viennent me parler de football. Ils me félicitent. Il y a des petites filles qui s’inscrivent dans certains clubs. Si notre parcours permet de développer le football féminin, c’est valorisant. D’ici quelques années, on aura fait notre temps et il faudra laisser une trace. Si cette trace leur permet de jouer et de gagner encore mieux leur vie ou d’être encore plus médiatisées que nous, tant mieux.
Le port du brassard de capitaine contre la Serbie
Je portais déjà le brassard de temps en temps l’année dernière, mais ce n’ était pas fixe. Maintenant, c’est systématiquement le cas. On est plusieurs dans l’équipe à avoir un rôle important et des responsabilités. On est toutes légitimes à parler, des plus jeunes aux plus âgées car on fournit toutes le même travail. On a besoin de tout le monde. Le rôle de capitaine avec son club formateur, c’est toujours valorisant. Selon moi, une bonne capitaine c’est quelqu’un qui arrive à fédérer, à montrer un certain exemple, à être juste, objective et motivante. Une personne qui arrondit les angles, qui est là quand ça ne va pas et pouvant servir de relais entre le staff et l’ équipe.
Le décès de Louis Nicollin, président emblématique du MHSC
C’était compliqué. Il m’a vu évoluer, il m’a vu grandir. On s’appréciait beaucoup. Il m’appelait « chouchou ». Souleymane Camara et moi sommes au club depuis longtemps. J’ai plus vécu à Montpellier que chez mes parents. Je voyais plus mon coach que mon père et ma mère. À un moment donné, des liens se sont créés. C’était un bon vivant, il avait la joie de vivre et c’est clair qu’à l’annonce de sa mort, ce fut difficile. La première année de sa disparition, on parlait souvent de lui. On disait qu’il fallait lui rendre hommage et le rendre fier. On a des supporters qui font cela tous les week-ends. C’est fort. Il a marqué le Montpellier Hérault SC et il l’incarnera à tout jamais.
Son avenir
Ce sont des choix de carrière. Le club m’a permis de m’épanouir que ce soit en D1 ou en équipe de France. L’arrivée du nouvel entraîneur me pousse à m’investir encore plus avec Montpellier. Mais, on ne sait pas de quoi l’avenir est fait. Aller à l’étranger pour avoir une expérience, c’est intéressant si c’est un projet concret. Mais je ne vais pas partir à l’étranger pour partir à l’étranger. Si je vais au Real Madrid pour me prendre des défaites tous les week-ends, je préfère rester chez moi. »
Photo à la Une : (@FFF)
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