Le 7 juillet dernier, les Américaines devenaient championnes du monde après leur victoire 2-0 face aux Pays-bas en finale. Sarai Bareman, directrice générale du football féminin de la FIFA est revenue lors d’un long entretien de la FIFA sur cette édition de la Coupe du Monde et sur le football après la pandémie. Extraits.
La Coupe du Monde 2019 a été une compétition réussie sur et en dehors du terrain et Sara Bareman en est la première ravie. Selon elle, jamais un mondial n’a été aussi abouti : « Pour moi, c’était la meilleure Coupe du Monde Féminine. Tellement d’efforts ont été réalisés par toutes les personnes concernées pour que ce Mondial ait le succès qu’il a connu. Ce que nous avons accompli en France représente certainement l’une des plus grandes fiertés de ma carrière. Ce tournoi a connu un tel succès en termes de spectateurs et de taux d’audience. C’était d’autant plus satisfaisant. » Au total 1,12 milliard de personnes ont regardé cette Coupe du Monde, c’est plus que ce qu’espérait la FIFA : « Nous nous étions fixé un milliard comme objectif d’audience de diffusion. C’est ce qui a distingué France 2019 de bien d’autres éditions précédentes du tournoi. Plus d’un milliard de personnes du monde entier ont pu avoir accès à notre sport et se sont branchées pour le regarder. Cela a changé la donne pour le football féminin. »
L’ancienne joueuse se réjouit de l’image que le foot féminin à renvoyé aux yeux du monde : « Dans le monde du football féminin, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, c’est comme un phare, il se trouve tout en haut de la pyramide. C’est le plus grand événement que nous organisons tous les quatre ans pour mettre en avant notre sport et nos sportives. Ça a été fait de la meilleure manière possible et ça a réellement ouvert les yeux du monde sur le football féminin et ses vraies valeurs ». La DG du foot féminin à la FIFA a été émerveillée par le spectacle proposé durant le mondial et se remémore son meilleur moment : « Le match d’ouverture au Parc des Princes, assister à la cérémonie d’ouverture, voir les avions de chasse passer au-dessus du stade, entendre le rugissement du public à l’entrée des équipes sur le terrain, voir les drapeaux de la France et de la République de Corée dans les tribunes. Il n’y avait pas une place de libre. J’ai pleuré. Tant de choses s’étaient passées pour enfin arriver à ce moment. Alors le voir arriver à son terme d’une si belle manière, dans un stade rempli à ras bord, dans un cadre si magnifique, c’était tellement émouvant. C’était un moment très puissant pour moi« .
« L’ensemble du monde du football a été touché par le Covid-19 »
Sarai Bareman est ensuite revenue sur les récents évènements qui ont touché la planète et qui ont mis le monde du football à l’arrêt : « L’ensemble du monde du football a été touché. Nous l’avons compris très rapidement au fil des discussions avec les différents acteurs du football. Je suis particulièrement fière de la façon dont la FIFA a réagi concernant le football féminin : il est important et doit rester une priorité. Le président de la FIFA a joué un rôle important dans la création d’un plan d’aide. Le niveau d’investissement que nous apportons en tant qu’organisation augmente désormais en raison de ce qu’il s’est passé. De l’argent sera mis spécifiquement à disposition de toutes les associations membres pour le football féminin. »
Elle reste très positive quant à l’avenir du football féminin, et tente de rassurer ses acteurs et supporteurs : « Je sais qu’il y a beaucoup de craintes (…) mais l’adversité provoque les meilleures opportunités. Le football féminin doit s’accrocher à cela et nous pouvons en sortir plus grands, plus forts, voire plus populaires. »
Photo à la Une : (@FIFA)