De retour à la compétition ce vendredi avec Toulon, Siraba Dembélé est l’une des figures emblématiques du handball français. À 33 ans, l’ailière gauche qui va rejoindre Bucarest à la fin de la saison rêve du titre olympique avec les Bleues. Entretien avec une femme pleine de vie … et d’envie !
Siraba Dembélé. Ce prénom et ce nom portent dans le monde du handball. En France, mais aussi à l’étranger. Probablement de retour à la compétition ce vendredi pour un match très important avec son club de Toulon à Bourg-de-Péage, la capitaine de l’équipe de France sort d’un congé maternité. Son retour est tellement attendu qu’Olivier Krumbholz l’a déjà rappelée dans le groupe France pour le rassemblement prévu ce mois-ci.
Passée notamment par Mérignac, Issy Les Moulineaux, le Vardar Skopje ou encore Rostov, Siraba Dembélé va rejoindre Bucarest à la fin de la saison. Une opportunité impossible à refuser pour cette joueuse qui veut tout gagner. Son retour à la compétition, l’équipe de France, son rôle de capitaine des Bleues ou encore son transfert à Bucarest, la championne d’Europe et du monde n’élude aucun sujet. Entretien.
Toulon Saint-Cyr
Dans quel état de forme êtes-vous actuellement ? Serez-vous prête pour jouer contre Bourg-de-Péage ?
Ça va bien. Prête c’est un grand mot. (Rires) Je suis prête à reprendre et à jouer quelques minutes. Le premier mois de reprise a été très difficile avec des courbatures. C’est dur de courir et reprendre de la musculation, mais au fur et à mesure je me sentais de mieux en mieux et je sentais que je progressais. Je ne sais pas trop si j’ai changé depuis que je suis maman, mais mon attention est plus envers mes enfants.
Que pensez-vous du jeu actuellement proposé par votre équipe ?
C’est une période assez difficile pour mon équipe. Nous ne sommes pas dans une bonne position. C’est dur de voir son équipe à côté de ses objectifs. Il nous a manqué des choses cette saison. On a eu trop de blessées. On n’a quasiment jamais joué au complet alors qu’on doit l’être pour réussir. Je vois qu’en début de saison on était bien. La preuve que même si je n’étais pas là, l’équipe tournait quand même bien.
Vous êtes à quatre points des play-offs, ce match contre Bourg-de-Péage est à quitte ou double pour vous …
Je ne sais pas trop si on peut toujours viser les play-offs. C’est difficile à dire, mais on va jouer le coup à fond. Au vue de la saison que l’on réalise, ça me semble assez compliqué. Les joueuses de Bourg-de-Péage sont juste devant nous. Je pense qu’on est à peu près au même niveau. C’est un match à enjeu, car elles veulent aussi des points. Ça risque de se jouer sur des détails.
L’équipe de France
Comment avez-vous vécu le Mondial compliqué des Bleues au Japon ?
En fait, j’étais surtout déçue pour les filles. C’était difficile, car je voyais bien qu’elles n’étaient pas forcément à l’aise. J’étais forcément triste de leur contre-performance. J’avais beaucoup de peine à les voir dans cette situation. Quand je regardais le match décisif en phase de poule contre le Danemark, j’y croyais vraiment et je ne sais pas comment ce match a pu leur échapper. Même si ce n’était pas terrible, pendant toute la compétition, je restais positive en me disant qu’elles allaient se relever, mais il s’est passé ce qu’il s’est passé. Il faut accepter ce genre de défaites et se poser les bonnes questions. Nous devons aller de l’avant.
Étiez-vous surprise d’être aussi rapidement rappelée en équipe de France par Olivier Krumbholz ?
Ça me fait plaisir. Ils ne m’ont pas oublié. (Rires) Après, je pense que ce stage va surtout me permettre de retrouver le groupe et de m’entraîner. Je ne suis pas encore prête à jouer des matchs internationaux. Je n’ai même pas encore repris avec Toulon. Ça va me permettre de retrouver le haut niveau à l’entrainement. On verra bien comment ça va se passer.
Vous êtes l’une des cadres de cette sélection tricolore, être capitaine de son pays, ça doit être une immense fierté pour vous ?
Forcément. Je suis contente. Ça me fait plaisir d’être la capitaine, mais c’est surtout une responsabilité. Je reste assez positive concernant la jeune génération qui arrive. On a beaucoup de talent en France et je n’ai pas trop d’inquiétude pour la suite.
Pensez-vous que la France fait partie des favoris pour les Jeux Olympiques ?
Oui je pense. Nous sommes toujours parmi les favoris. Je pense que le niveau international s’est vraiment resserré. Il y a 4/5 équipes qui vont pouvoir prétendre au titre olympique. C’est la particularité du handball d’aujourd’hui. Il y a beaucoup de bonnes équipes et on est incapable de dire qui ira en finale. J’ai l’impression que maintenant il n’y a plus de milieu. C’est en haut ou en bas. Les équipes du haut peuvent prétendre au titre.
Son avenir
Vous allez quitter Toulon à la fin de la saison pour rejoindre Bucarest, c’est une super nouvelle …
C’est sur que quand j’ai reçu leur offre, j’étais assez surprise. Quand tu sors de maternité, la demande ne court pas les rues. Pour moi c’est très inattendu. Je suis revenu à Toulon pour m’installer ici et préparer ma reconversion. Je ne pensais pas pouvoir rejouer la Ligue des champions. Vivre en Roumanie ? C’est une organisation qu’il va falloir trouver au niveau familial. Là on est à quatre donc c’est une organisation. Mais les enfants sont jeunes donc c’est moins compliqué. Je vais sûrement finir ma carrière là-bas.
Vous préférez gagner les Jeux Olympiques avec la France ou la Ligue des champions la saison prochaine avec Bucarest ? Ce sont les deux titres majeurs qui vous manquent …
Je veux les deux ! (Rires)
Photo à la Une : (@LFH)
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