La jeune, très jeune Momiji Nishiya, 13 ans vient de s’adjuger le titre de championne olympique. Une performance qui a exacerbé, l’espace d’un temps, l’attrait médiatique pour le skateboard féminin.
Ses traits du visage traduisent encore de la douceur de l’enfance, pourtant, la Japonaise Nishiya a tout d’une grande. Bien que le monde du skateboard soit plus ou moins familier avec la fraicheur des gamines qui skatent comme des reines, la prouesse détone. Il y a un an, en pleine crise du covid, au cours de laquelle son pays est considérablement touché, Momiji Nishiya se révolutionne. Aux portes du top 10 mondial, pass obligatoire pour accéder aux Jeux, on peut assurer avec certitude que le report de la compétition, d’un an, lui a sauvé la mise. Ce lundi, pendant l’épreuve de street, sa vie a pris un tournant, non pas inattendu mais chanceux. Troisième plus jeune médaillée d’or de l’histoire des Jeux Olympiques, elle devient surtout la première championne olympique de Skateboard. La discipline étant présente pour la toute première fois aux Jeux de Tokyo.
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La fraîcheur en ordre de marche
Devant les médias, la vice-championne du monde n’est pas encore très à l’aise. Elle s’appuie sur le soutien de sa compatriote, Funa Nakayama, médaillée de bronze à l’issue de la finale. Mais les deux benjamines de la compétition sont très impressionnées par l’engouement autour de leurs résultats. Pourtant elles ont déjà participé aux très médiatisés X-Games, alors qu’elles étaient encore plus jeunes. Hautes comme trois pommes sur le podium, elles ont pu profiter du Kimigayo, hymne national japonais, pour saluer leur compétitivité. L’emballement autour du skateboard par des sportifs encore tout juste adolescents a été exacerbé par l’arrivée de la discipline à l’échelle olympique, mais ce n’est pas l’unique raison. Il se pourrait que la réponse se trouve plutôt sur l’aisance même que les jeunes peuvent avoir dans les épreuves de free-style. Très à l’aise avec les figures, et agiles avec leurs corps encore décontracté, ils sont aussi plus candides face au danger. Une chose est certaine, les champions blancs-bec n’ont plus rien à envier aux plus expérimentés, la vingtaine d’année qui sépare parfois les concurrentes n’a visiblement plus aucune importance.
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Photo à la Une : (@AFP)
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