Ski Alpin : Mikaela Shiffrin, prête à revenir au sommet

Véri­ta­ble machine à gag­n­er, l’Américaine de 26 ans avait été coupée en plein vol par le décès bru­tal de son père. Après une sai­son de recon­struc­tion, Mikaela Shiffrin a annon­cé son retour dans la course pour le général cette année. Elle a con­fir­mé avec un suc­cès inau­gur­al en Autriche ce samedi.

L’écrasante dom­i­na­tion de Mikaela Shiffrin est-elle de retour ? Cette nou­velle sai­son pour­rait sign­er le « come-back » de la skieuse améri­caine sur le toit du ski alpin. Celle qui vient de débuter sa 11^ème sai­son sur le cir­cuit, a con­nu une année 2020 dif­fi­cile. Large­ment en tête au classe­ment général avec une dom­i­na­tion out­rageuse, Mikaela Shiffrin apprend le 3 févri­er le décès bru­tal à 65 ans de son père, Jeff. 

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Très affec­tée par la perte de son père, la skieuse prend son temps pour revenir à la com­péti­tion. Lorsqu’elle décide de repren­dre les cours­es, la pandémie fait son appari­tion et la fin de la sai­son est annulée. L’Italienne Fed­er­i­ca Brignone, qui lui est passée devant pen­dant son absence, s’impose et ne per­met pas à Mikaela Shiffrin de rem­porter de globe cette année-là.

Une année de reconstruction

La sai­son suiv­ante, la cham­pi­onne se recon­stru­it morale­ment et physique­ment. Elle fond en larme lors de sa pre­mière vic­toire depuis le décès de son père à Courchev­el le 14 décem­bre 2020. Mal­gré une sai­son rac­cour­cie, l’Américaine a rem­porté 3 cours­es et a réus­si à mon­ter sur 10 podi­ums en seule­ment 16 courses. 

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Elle ter­mine 2^ème en Slalom et en Géant mais finit au pied du podi­um pour le Gros Globe sans avoir dis­puté toutes les cours­es. Privée de gros globes de cristal deux années de suite après 3 suc­cès entre 2017 et 2019, Mikaela Shiffrin a annon­cé son retour dans la bataille pour le classe­ment général cette sai­son. Con­cen­trée sur le slalom et le géant la sai­son passée, la native du Col­orado a décidé de repren­dre les cours­es de descente et de Super‑G.

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« Dans l’idéal, je suiv­rai un pro­gramme sim­i­laire à celui des années précé­dentes à la sai­son dernière, mais nous devrons voir com­ment cela se passe », a‑t-elle expliqué. Pour­tant, l’Américaine est tou­jours dans la remise en ques­tion, même par­fois un peu trop : « Je ne me sens jamais prête pour quoi que ce soit, déclare Mikaela Shifrin. Je ne me sens jamais prête pour Sölden (la pre­mière course de la sai­son). Peut-être qu’il y a des ath­lètes qui se dis­ent ‘ok, c’est le moment de courir, je suis prête à courir main­tenant’. Mais moi, je suis plutôt du genre ‘non, je ne veux pas courir, je ne veux pas courir, je ne suis pas encore prête’, jusqu’à ce qu’il soit temps de par­tir et que vous n’ayez pas le choix, alors vous partez. »

Le général comme véritable objectif ?

L’Américaine va tout ten­ter pour revenir dans la bataille alors que des skieuses ont élevé leur niveau comme la Slo­vaque Petra Vlho­va, l’Autrichienne Katha­ri­na Liens­berg­er ou la Suissesse Lara Gut-Behra­mi. Mikaela Shiffrin reste pru­dente et con­tin­ue de se préserv­er de la pres­sion de médias. 

« Le classe­ment général est tou­jours dans un coin de ma tête, mais ce n’est pas une obses­sion. Ma vraie pri­or­ité, la chose qui guide toutes mes déci­sions, c’est de savoir si je suis capa­ble de ski­er en slalom et en Super‑G au mieux de mes capac­ités, à mon meilleur niveau. Si je sens que ce n’est pas le cas, j’en­lèverai quelques cours­es de vitesse ou ceci ou cela, ou peut-être même que je dirai que je ne veux plus jouer le gros globe. »

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La skieuse aux 70 vic­toires devrait avoir de grandes ambi­tions pour les Jeux Olympiques de Pékin en févri­er 2022. Mikaela Shiffrin ne peut pas par­ticiper à toutes les cours­es du cir­cuit cette sai­son mais pour­rait dis­put­er toutes les épreuves en Chine si elle en est capable. 

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« Il y a quelque chose dont je rêve : être capa­ble de con­courir dans toutes les épreuves à Pékin, a‑t-elle annon­cé. Mais ça veut dire que je vais devoir arriv­er beau­coup plus pré­parée men­tale­ment. » Comme le veut la for­mule, Mikaela Shiffrin décidera course après course. Déjà dou­ble cham­pi­onne olympique (slalom en 2014 et slalom géant en 2018), l’Américaine sait que les Jeux Olympiques se jouent sur la pré­pa­ra­tion et sur des détails.

Une victoire pour lancer la saison

La chance peut égale­ment jouer un rôle dans le suc­cès ou non d’une skieuse et l’Américaine en est con­sciente. Offi­cielle­ment, Mikaela Shiffrin a décidé de ne plus courir pour les records et les titres mais seule­ment pour pren­dre du plaisir. Et pour­tant, est-ce qu’intérieurement la cham­pi­onne aux 8 petits globes (6 en slalom, 1 en Géant et 1 en Super‑G) ne rêve-t-elle pas d’un retour tri­om­phant tout en haut de la hiérar­chie mondiale ? 

Pour le slalom géant de Sölden (Autriche) qui lance la sai­son de ski alpin le 23 octo­bre, Mikaela Shiffrin a rem­porté la course haut la main devant ses adver­saires mal­gré le fait qu’elles se soient lancé en pre­mière dans la manche 1. Devancé par Lara Gut-Behra­mi, l’Américaine a réus­si un run par­fait dans la sec­onde manche pour pren­dre 14 cen­tièmes d’avance sur la cham­pi­onne du monde de la spé­cial­ité. Mikaela Shiffrin est de retour et ses con­cur­rentes devront encore relever le niveau pour batailler face à l’Américaine.