Privée de son entraîneur Fabrice Pellerin, la Niçoise ne paraît pas très sereine dans ces Jeux olympiques. Après une élimination avec le collectif dès les séries du relais 4 x 100 m ce samedi, la niçoise s’est qualifiée pour les demi-finales du 200 m nage libre.
Le rendez-vous nippon n’a pas semblé important aux yeux du coach de Bonnet. « J’ai hésité jusqu’au dernier moment avant de décider de ne pas faire le déplacement, explique-t-il. Je ne suis pas vacciné, par choix, et je n’ai pas voulu prendre le risque de me retrouver immergé dans cette foule et possiblement sorti de la compétition à peine arrivé parce que cas contact ou plus encore. » Une décision inattendue pour la nageuse : « J’avoue que celle-là, je ne m’y attendais pas forcément, mais c’est comme ça. »
Un remake des Championnats d’Europe, fin mai à Budapest où là aussi son entraîneur n’avait pas fait le déplacement. Forcément, la nageuse a du mal à digérer l’information. Alors à Tokyo, Charlotte Bonnet s’est réfugiée sous l’aile experte de Philippe Lucas. « Avec Philippe, ça se passe super bien, avoue Bonnet. Ça n’est pas mon choix d’être ici sans mon coach, donc ça n’était pas facile de toquer à la porte en disant « Vous voulez bien de moi ? ». Je ne voulais pas m’intégrer dans un groupe étoffé. Le feeling passe avec Philippe, on ne s’était pas parlé très souvent mais le peu de fois, ça s’est très bien passé, on s’apprécie donc ça a été naturel. Depuis le début du stage, il m’a beaucoup apporté. » Même si on a l’image d’un entraîneur qui parle fort, il reste à l’écoute de ses athlètes. Surtout qu’il sait ce qu’il fait avec Charlotte après avoir entraîné pendant plusieurs années la nageuse italienne, Pellegrini.
En jambe pour le 4×100 m nage libre
Samedi, lors des séries du 4×100 m, la Bretonne d’adoption niçoise est apparue plutôt en jambe. Elle a signé le 5e temps lancé de toutes les relayeuses. Mais ça n’a pas suffi aux nageuses Tricolore pour se qualifier en finale. Une désillusion pour Bonnet, Gastaldello, Fabre et Martin. Les championnes d’Europe 2018, ont été éliminées en séries avec le 10e chrono, en bouclant la course en 3’36’’61, loin des favorites australiennes (3’31’’73).
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Plus tard dans la soirée, elles ont confirmé. Sans trembler les australiennes se sont imposées et remportent la médaille d’or olympique du relais 4×100 m nage libre. Bronte Campbell, Meg Harris, Emma McKeon et Cate Cambell ont pris leur envol et n’ont pas manqué de rafler le record du monde au passage (3’29’’69).
Les Françaises n’avaient clairement pas le niveau pour faire bonne figure. « Les filles étaient déçues, forcément moi aussi, mais dans la vie, on fait des choix. Avec le staff, on a décidé de ne pas aligner la meilleure équipe. On n’avait pas le niveau aujourd’hui. Les filles n’ont pas nagé à leur meilleur niveau, moi non plus même si je fais un temps correct. (…) Il faut passer à autre chose et continuer la suite de la compet », a expliqué Charlotte Bonnet à l’issue de la série.
« Il va falloir nager plus vite »
Engagée sur le 200 m nage libre, la Française a pris la quatrième place de la série la plus relevée de la compétition. En bouclant les quatre longueurs dans un temps de 1’56’’88, elle signe le 10e temps total. L’Américaine, Katie Ledecky s’impose comme favorite avec son temps de 1’55’’28, reléguant la Canadienne Penny Oleksiak (1’55’’38) à la deuxième place des séries, suivie de l’Australienne Madison Wilson (1’55’’87). La Française sait ce qu’il lui reste à faire : « J’essaie de prendre étape par étape. Les demies sont demain matin donc je vais vite récupérer, a expliqué Bonnet à l’issue de la série. Maintenant, je ne connais pas trop ma marge de progression. On verra demain, c’est une autre journée, je fais étape par étape, mais il va falloir nager plus vite pour aller en finale. Ce serait hyper bien. »
Photo à la une : (@FFNatation)
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