Pour sa première participation aux Jeux Olympiques, la judokate française repart de Tokyo avec une médaille. À 21 ans, Romane Dicko s’est parée de bronze dans la catégorie des +78kg. La native de Clamart visait l’or mais devra se contenter du bronze, tout de même de bonne augure pour les prochains JO de Paris 2024.
La double championne d’Europe 2018 et 2020 ajoute un nouveau podium à son palmarès déjà bien fourni pour son âge. Même si la breloque n’est pas de couleur dorée, elle décroche la médaille de bronze. Une magnifique performance pour la jeune tricolore. Elle est venue rapidement à bout de la Turque Kayra Sayit, championne d’Europe en titre, en un peu plus d’une minute sur waza-ari lors de son premier tour. C’est la cinquième médaille remportée par la délégation française en judo féminin toutes catégories confondues. La médaille d’or des + 78 kg a été remportée par la Japonaise Akira Sone, qui a battu Idalys Ortiz, sur ippon.
Après son combat, Romane Dicko a livré ses premières impressions au micro de France TV : « Je savais que ça allait être un match difficile. Je suis vraiment contente et fière de moi, de m’être remobilisée pour aller chercher la médaille olympique. Je remercie ma famille, ils se sont levés tôt cette nuit, ils ont mal dormi, mais, si je n’avais pas gagné de médailles, ils auraient encore mal dormi.«
Malgré la déception ne pas avoir ramené l’or dans l’hexagone, la Française semble satisfaite de sa performance : « J’ai beaucoup pleuré, ce n’était pas facile mais j’ai pensé à mes proches qui n’étaient pas là, à mes coéquipières dans les gradins, je me suis dit que je ne pouvais pas repartir d’ici sans médaille, j’ai trop souffert. J’ai trop donné. Là, c’est vraiment de la joie. On ne peut pas cracher sur une médaille de bronze olympique. En demi-finale, je me suis pris le waza, après elle a bien joué son jeu. Je n’étais peut-être pas assez lucide. C’est le judo, ça peut aller très vite. Mais rendez-vous dans trois ans, à Paris.«
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Un rendez-vous manqué en demi-finale
Avant de se remobiliser pour décrocher sa médaille de bronze, Romance Dicko avait perdu en demi-finale face à la numéro un mondiale, la Cubaine de 31 ans Idalys Ortiz. L’expérience de la championne olympique 2012 et vice championne olympique 2016 (battue par la Française Emilie Andréol) a nettement joué en sa faveur. Un waza-ari à 1’45 du terme du combat aura été fatal pour la Tricolore qui n’a pas pu revenir dans le match et espérer terminer au golden score. Malgré cette défaite en demie, Romane Dicko a su se remobiliser pour aller chercher la médaille de bronze à seulement 21 ans. L’apprentissage passe aussi par des moments comme ceux-là. La Française sera de retour aux JO de Paris 2024 pour tenter de mieux faire.
Photo à la Une : (@Olympics)
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