Candy Brière-Vetillard, Émilie Wambote, Maëlle Dumitru-Marin et Lucie Tumoine ont remporté l’or mondial à Bakou (Azerbaïdjan) ce vendredi. Après le titre de champion d’Europe en avril dernier, les Bleues ont ramené la France du tumbling sur le toit du monde avec un sacre mondial par équipes qui était attendu depuis 1996.
L’équipe de France de tumbling vit une année extraordinaire remplie de titre. Après la victoire aux Championnats d’Europe par équipes en avril dernier, Candy Brière-Vetillard, Émilie Wambote, Maëlle Dumitru-Marin et Lucie Tumoine se sont offert une autre médaille d’or aux Championnats du monde ce vendredi à Bakou (Azerbaïdjan). Dans une discipline peu médiatisée, les athlètes doivent réaliser un enchaînement de 8 acrobaties sans interruption sur une piste de 25 mètres et réussir une sortie. La nouvelle génération française a marqué les esprits en remportant le sacre mondial par équipes. Et pourtant, les Bleues n’étaient pas parties pour remporter la plus belle des médailles après les qualifications.
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Le tumbling français revient sur la plus haute marche du podium
Malgré les bonnes performances de Candy Brière Vetillard (1ère), Lucie Tumoine (5ème), Émilie Wambote (9ème) et Maëlle Dumitru-Marin (17ème), les Britanniques avaient pris les commandes avant la finale. Cependant, les Françaises réussissent à prendre le meilleur et réalisent le meilleur score (99,400 points) devant la Belgique (98,400 pts) et le Royaume-Uni (98, 100 pts). « C’était très stressant, mais on a assuré en étant solidaires jusqu’au bout, a déclaré Emilie Wambote, la pensionnaire de CPB Rennes, au site de la Fédération. On savait qu’on pouvait aller chercher l’or surtout après le titre de championnat d’Europe en début d’année, mais en même temps que cela n’allait pas être simple parce que les cinq nations présentes en finale pouvaient aussi remporter le titre. »
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Avec ce titre mondial, les Françaises permettent au tumbling tricolore de retrouver des saveurs qu’ils n’avaient plus goûtées depuis 1996 à Vancouver (Canada). Avec les sœurs Robert (Corinne et Chrystel), l’équipe de France de tumbling avait enchaîné quatre titres mondiaux consécutifs entre 1990 et 1996. Depuis, les Bleues n’avaient jamais quitté le podium avec deux médailles d’argent (1998 et 1999) et 5 médailles de bronze (2003 à 2019) sans avoir réussi à remporter ce titre de champion du monde. Le rêve des Françaises n’était pas terminé puisque Candy Brière Vetillard et Lucie Tumoine s’étaient qualifiées pour la finale en individuel ce samedi. Lucie Tumoine s’est hissée sur le podium en devenant vice-championne du monde (66, 800 pts) derrière la Britannique Megan Kealy (67, 800 pts) et devant la Belge Peeters Tachina (66, 500 pts). Elle succède à Chrystel Robert, la dernière française à être médaillée d’argent aux Mondiaux en 1999 à Sun City (Afrique du Sud).
« J’étais déjà très contente de participer à cette finale mondiale, ma première en individuelle, estimait Lucie Tumoine au micro de la Fédération. J’y suis allée pour réussir mes séries et prendre de l’expérience et finalement à l’issue de la compétition je suis deuxième c’est une très belle surprise. Ces championnats du monde resteront une très belle expérience avec ce titre par équipes et cette médaille d’argent en individuel ainsi que l’ambiance au sein du collectif. » De son côté, Candy Brière Vetillard a chuté lors de sa première série et termine donc à la 6ème place. Une déception pour la médaillée de bronze aux Championnats d’Europe à Sotchi (Russie) après avoir été en tête lors des qualifications et qui aurait pu repartir avec une belle médaille également.

Le trampoline en réussite aussi
À Bakou, le clan français était également satisfait du côté du trampoline. Médaillées de bronze par équipes aux Championnats d’Europe, les Bleues ne sont pas montées sur le podium mais ont rivalisé avec les meilleures ce vendredi. Avec seulement trois gymnastes pour la compétition, les Françaises ont réussi l’exploit de se hisser en finale par équipes, une première pour l’équipe de France depuis 1992. Léa Labrousse, Cléa Brousse et Marine Prieur ont fait le maximum face aux meilleures nations mondiales mais finissent à la 5ème place (153, 000 pts), loin derrière le Japon (163, 250 pts), la Chine (163,250 pts) et la Russie (162, 920 pts).
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Les choses ont continué pour les trampolinistes puisque Cléa Brousse et Marine Prieur ont terminé 8ème de leur finale en trampoline synchronisée, une première pour ce jeune duo au niveau international. En individuel, Léa Labrousse a repris de la confiance après sa déception des Jeux Olympiques mais pourra avoir des regrets sur sa finale. 5ème des Mondiaux en 2019, la Française de 24 ans a gagné une place mais reste au pied du podium (4ème ; 55, 125 pts). Malgré une belle performance et une régularité sur toute la compétition, Léa Labrousse termine derrière la Britannique Page Bryony (56, 235 pts), la Chinoise Cai Yunzhu (55,815 pts) et la Russe Iana Lebedeva (55, 800 pts). Ces championnats du monde sont donc un véritable succès pour les Bleues et laissent présager de belles promesses pour les prochaines compétitions.