En s’imposant en trois sets (7-6 [1], 3-6, 6-3) cette nuit face à Jennifer Brady, la Japonaise Naomi Osaka se retrouve à nouveau en finale d’un Grand Chelem pour la troisième fois. Elle a l’occasion de doubler la mise à New York, après son titre surprise de 2018.
C’est un duel qui sentait la poudre. L’exceptionnelle Brady face à la torpille Osaka. L’Américaine disputait sa première demi-finale dans un Majeur. Sans complexes. Face à une joueuse toujours invaincue à partir des quarts de finale en Grand-Chelem. Naomi Osaka possède une réussite insolente dans les grands rendez-vous. Et ça s’est vu une nouvelle fois ce soir, dans une rencontre qui a atteint les sommets de la performance.
Le premier set est un duel de serveuses. Osaka obtient la première balle de break, sans succès. Moins tendue que l’Américaine dans les points importants, elle survole le jeu décisif, remporté finalement 7 points à 1. Imperturbable, Naomi Osaka n’a laissé presque aucune chance à son adversaire sur ses mises en jeu : derrière sa première balle, elle affiche un taux de réussite invraisemblable de 95 % dans le premier set. Statut quo dans le second ? Pas vraiment. Il fallait forcément une réaction de Brady, celle qui marche sur l’eau dans ce Flushing 2020. Son second set est parfait. Elle prend le break à Osaka dans le quatrième jeu, et ne lâche plus son avantage. Dans une manche d’une propreté surréaliste, où Naomi Osaka, qui n’a absolument pas faibli en intensité mais qui a simplement perdu quelques points importants, ne fait que 5 fautes directes, Brady égalise à une manche partout (6-3).
Osaka, sang chaud et tête froide
C’est un facteur qui définit Naomi Osaka depuis le début de sa carrière. La Nippone résiste à n’importe quelle situation, toujours sûre de ses forces. Peu importe l’adversaire. Qu’il semble loin, ce fiasco de Roland Garros 2019, un tournoi que l’ex numéro 1 mondiale avait quitté dès le troisième tour, et en pleurs…Ce n’est pas pour rien si la native de Chuo-Ko a déjà remporté 2 majeurs à 22 ans. Car, quand la régularité prend le pas sur les quelques bévues que la Japonaise commet encore trop souvent sur la longueur d’une saison, elle devient irrésistible.
Son troisième set est encore plus transcendant que les deux premiers. De plus en plus offensive, Naomi Osaka dicte son tempo, et, malgré avoir échoué deux fois à réaliser le double-break, garde une longue d’avance pour aller chercher sa deuxième finale à l’US Open. Elle s’impose en trois manches : 7-6 (1), 3-6, 6-3. Jennifer Brady est enfin tombée sur une adversaire plus forte mentalement, et plus puissante. Aspirée par la tactique d’Osaka, qui est souvent allée jouer sur son côté revers, l’Américaine n’a pas démérité, mais a sembler manquer d’alternatives pour venir annihiler la folle cadence de la gagnante de l’Open d’Australie 2019. Naomi Osaka est de retour en finale d’un Grand-Chelem. Pas vraiment une surprise, au vu de ce qu’elle montre depuis le début de la quinzaine.
Photo à la Une : (@R. Deutsch/Usa Today sports)