La championne de France de Taekwondo Magda Wiet-Hénin a avoué dimanche sur son compte Instagram avoir été victime de violences sexuelles dans sa jeunesse. Une athlète de plus qui rejoint le mouvement #MeToo lancé et popularisé sur Twitter courant 2017.
La française de 26 ans est sortie de l’ombre pour se livrer sur son compte Instagram. Eliminée dès le début de la compétition des JO de Tokyo, la Tricolore garde « un goût amer » de sa défaite. Pour elle, rentrer en France victorieuse aurait été l’occasion parfaite de créer une association en aide aux victimes de violences sexuelles.
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« Le retour à la vie normale après les JO n’est pas facile pour moi »
Dès son entrée en lice aux JO de Tokyo 2020, la taekwondoïste a essuyé une défaite cuisante face à l’Egyptienne Hedaya Wahba. Elle quittait donc prématurément la compétition alors qu’elles nourrissaient de grandes ambitions pour ces olympiades au pays du soleil levant.
Dimanche, la jeune athlète s’est livrée à cœur ouvert à ses abonnés etexplique ce qu’elle aurait souhaité : « Mon plan A était de ramener l’or olympique puis par la suite créer mon association afin d’aider tous les jeunes, qui comme moi, ont subi des violences sexuelles (…) le destin en a décidé autrement, pas de médaille… Juste un goût amer qui me laisse beaucoup de doutes ».
« J’ai un besoin énorme de libérer ma parole »
Comme le plan d’action de Magda Wiet-Hénin a échoué, elle s’est alors lancée dans la rédaction d’un livre afin de libérer la parole autour d’un sujet encore bien trop tabou en France. « J’ai besoin de raconter mon histoire, d’accepter le fait que j’ai été victime quand j’avais 6 ans d’inceste, un mot qui pour moi est très difficile à prononcer » explique Magda sur son post Instagram. Même 20 ans plus tard, force est d’admettre que la plaie n’a toujours pas cicatrisée, même pour une athlète qui a de quoi être très fier d’elle, au vu de son palmarès sportif.
Paoline Ekambi : première championne française à évoquer l’inceste
L’ancienne star du basket féminin française des années 80/90 est celle à avoir libéré en premier la parole sur le tabou de l’inceste. L’ex-capitaine de l’équipe de France s’était livrée en février dernier à L’Équipe, en confiant avoir été abusé par son père jusqu’à ses 17 ans.
Comme pour la championne de taekwondo, le sport est aussi le moyen pour Paoli Ekambi d’être fier de soi-même et ainsi de tenter de refermer les blessures psychologiques liées à l’inceste juvénile.
