À seulement 24 ans, la Néo-Zélandaise s’impose comme l’une des meilleures joueuses de la planète. Star des Black Ferns, Stacey Waaka a remporté à la fois la Coupe du monde de rugby à XV et à sept. Un exploit retentissant. Portrait.
Un accident qui aurait pu lui couter la vie
Le drame, avant la gloire. Avant de s’affirmer comme l’une des joueuses les plus spectaculaires du monde, la jeune Stacey Waaka a connu une terrible mésaventure qui aurait pu lui coûter la vie. Alors qu’elle était sur le chemin du retour à Ruatoki, une petite ville au sud de Whakatane, en Nouvelle-Zélande, le bus dans lequel était présente l’internationale néo-zélandaise a été percuté sur l’arrière par un camion qui avait manqué un stop. La future Black Ferns, assise à l’avant, a été projetée contre le siège devant elle au moment ou le bus a été poussé vers le fossé.
Aujourd’hui, elle porte toujours les mêmes cicatrices sur ses deux genoux, qui ont heurté les barres en métal du siège. Un souvenir douloureux. « Je me souviens que j’ai repris connaissance et que j’entendais des milliers d’enfants pleurer, se remémore-t-elle. J’ai aidé tous ceux que j’ai pu, dont mes petits cousins, à sortir du bus. Je ne m’étais pas encore rendue compte que moi-même j’étais blessée, pas avant 10 ou 20 minutes au moins. C’est mon petit cousin qui m’a fait remarquer que je saignais aux jambes. J’ai regardé et il y avait du sang partout, la chair était déchirée, c’était… » Sans mots.
Du netball au rugby, il n’y a parfois qu’un pas
Diplômée d’une licence en études du sport et des loisirs avec une spécialisation en gestion du sport, Stacey Waaka a d’abord pratiqué le netball avant de se consacrer pleinement au rugby. Une discipline sportive réservée presque exclusivement aux femmes., qui reprend les règles du basket-ball et qui oppose deux équipe de sept joueuses. Le but ? Marquer le plus de paniers possible.
Des débuts chez les Blacks… en famille
En 2015, alors qu’elle n’a que dix-neuf ans, la Néo-Zélandaise fait ses débuts avec les Black Ferns la même année que son frère, Beaudein Waaka, qui est convoqué lui aussi pour la première fois avec l’équipe de rugby à sept de la Nouvelle-Zélande. Cette même année, Stacey Waaka s’est distinguée en remportant le prix de la sportive junior maorie de l’année.
Double championne du monde à seulement… 22 ans
Deux ans après ses débuts sous la mythique tenue noire, Stacey est alignée au centre de l’équipe néo-zélandaise, lors de la finale de la Coupe du monde 2017, à Belfast, en Irlande. L’occasion de décrocher une première Coupe du monde, la cinquième couronne mondiale pour les Black Ferns, après une victoire triomphale face à l’Angleterre en finale (41-32).
Moins d’un an après cette première prouesse, la virevoltante Waaka intègre l’équipe des Black Ferns Sevens et décroche une nouvelle fois le graal, en 2018 à San Francisco. Un incroyable doublé, que la star néo-zélandaise n’est pas prête d’oublier. « Quand j’ai intégré les deux équipes, j’étais déjà aux anges. Mais en plus gagner, c’était incroyable. Il n’y a pas de monde pour décrire ce que je ressentais. Dès que j’ai commencé à jouer, mon seul objectif était d’intégrer une équipe et de m’amuser. Mais avoir ces résultats, ça a été la cerise sur le gâteau. »
Des rêves encore plein la tête
Des ambitions, Stacey Waaka n’en manquent pas. Déjà double championne du monde, la trois-quart centre rêve d’une participation à une troisième Coupe du monde tout en visant l’or lors des prochains Jeux Olympiques de Tokyo 2020, qui se dérouleront du 23 juillet au 8 août 2021. « C’est l’objectif numéro un en ce moment. J’ai toujours dit que trois était mon chiffre préféré : je veux jouer dans trois Coupes du monde avant d’arrêter. »
Photo à la Une : (@DR)