Les Celloises ont remporté le match retour de la finale d’accession en Ligue Butagaz Énergie contre Le Havre (27-22). Ce samedi, Celles-sur-Belle est devenu champion de France de D2 et retrouvera donc l’élite du handball féminin français l’an prochain.
Les Celloises ont confirmé leur statut de favorites qu’elles avaient endossé en début de saison. Pourtant comme au match aller (29-29), les joueuses de Thierry Vincent auraient pu voir les Havraises revenir en seconde période. Elles ont réussi à tenir et devenir championnes de France de D2. Elles retrouveront l’élite l’année prochaine, cinq ans après l’avoir quittée. En 2016, Celles-sur-Belle avait bénéficié du VAP (voie d’accession au professionnalisme) pour rejoindre la première division. Cette saison, c’est grâce à ses résultats sportifs que les Belles de Celles rejoignent la Ligue Butagaz Energie.
Un scénario semblable à celui de l’aller
En début de match, les deux équipes ne se lâchent pas (5-5, 12’) avant de voir le club des Deux-Sèvres prendre l’avantage tranquillement avec une attaque en forme (8-5, 20’). La gardienne celloise Justine Hicquebrant (14 arrêts) permet à son équipe de créer l’écart grâce à ses arrêts mais également par ses relances rapides.
Emmené par Perrine Petiot (5 buts) et Lesly Briemant (4 buts), Celles mènent à la mi-temps (13-10) devant des Havraises qui restent au contact mais qui ont du mal à tenir le rythme physiquement. Au retour des vestiaires, les Normandes reprennent espoir et reviennent dans le match en infligeant un 3-0 (13-13, 34’). Profitant de trois supériorités numériques successives, les coéquipières de la meilleure marqueuse du match, Louison Boisorieux (6 buts), refont le même retour qu’au match aller. Seulement, les Havraises ne tiendront pas longtemps malgré les parades de Marina Pantic (13 arrêts).
Les Havraises en panne d’énergie
Les deux portières sont au rendez-vous mais l’attaque havraise est en panne (2 buts en 17 minutes entre la 35ème et la 52ème minute de jeu). Les Celloises ne se font pas prier et portées par son public brouillant, elles finissent par creuser l’écart (23-16, 47’) avec deux buts de Rakia Rezgui. Les tirs à 7 mètres inscrits par Dijana Stevin (5 buts) tuent le suspense sur l’issue de la rencontre. Les joueuses de Stéphane Pellan essayeront de recoller en fin de match avec le dernier tir inscrit par Mathita Diawara (27-22, 59’) mais les Celloises avaient fait le break et remporte ce match. Celles-sur-Belle est champion de France de D2 pour la première fois de son histoire et remonte en D1 après son court passage en 2016-2017 (dernier du championnat).
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« Nous avions à cœur de prouver que nous n’avions pas montré notre meilleur visage à l’aller, et toutes les filles ont répondu présentes ce soir, déclare Justine Hinquebrant, décisive lors de ce match retour. Nous avons imposé notre jeu dans cette finale retour, dans une ambiance de folie. Je suis hyper contente de cette victoire, et nous sommes très heureuses d’avoir pu partager ce moment avec notre public. On espère que cette crise est derrière nous, et que nous allons pouvoir continuer comme cela la saison prochaine. »
Thierry Vincent, l’entraineur des championnes de France 2010 avec Toulon Saint-Cyr, est très heureux de retrouver l’élite : « Il y a beaucoup de soulagement, et de fatigue… Vive les vacances ! Je pense que notre condition physique a fait la différence dans cette finale retour. Les filles étaient plus fortes physiquement, et grâce au travail de l’ensemble du staff, elles sont arrivées dans de bonnes conditions sur ce match décisif. »
Les Celloises ont confirmé en dominant les deux confrontations (29-29, 27-22). Elles auraient pu prendre un léger avantage au match aller mais les Havraises avaient trouvé l’énergie nécessaire pour revenir. Les Normandes n’ont pas démérité et ont montré beaucoup d’envie mais l’enchaînement de trois matchs en une semaine leur a été fatal : « Il était temps que cette saison se termine, assure Stéphane Pellan, l’entraineur havrais. Malheureusement elle se clôture mal pour nous, tant mieux pour Celles sur Belle, tant pis pour nous. Nous essaierons de revenir plus forts la saison prochaine. »
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Marina Pantic, la gardienne normande, s’est montrée fair-play contre ses adversaires du jour : « Je félicite Celles sur Belle pour cette belle victoire. C’est une équipe solide, qui ne lâche rien. Nous avons essayé de rivaliser, mais nous avons eu trop d’échecs qui ne pardonnent pas. L’année a été difficile pour tout le monde, et nous avons tout donné jusqu’au bout. Les petits détails ont fait la différence dans cette finale. Notre club a une belle histoire, et nous nous préparons pour retrouver la LFH un jour. »
Les Celloises pour remplacer Saint-Amand ?
Les Havraises vont donc devoir attendre une année de plus pour revenir dans l’élite, un championnat qu’elles n’ont plus connu depuis 2017-2018. De son côté, Celles-sur-Belle finit sa saison en beauté après avoir concédé une seule défaite et un match nul en 22 matchs disputés. Les Celloises devraient prendre la place de Saint-Amand, dernier des play-down en Ligue Butagaz Énergie mais tout n’est pas encore officiel. En effet, les Nordistes ont déposé un recours auprès du CNOSF pour contester sa relégation. Le club amandinois met en cause le règlement qui n’aurait pas été respecté. La formule du championnat a été modifiée en cours de saison mais le règlement indique que si les play-down n’allaient à leur terme, le classement ne prendrait en compte que la phase aller et les 5 premières journées de play-down. Saint-Amand considère que les play-down n’ont pas été à leur terme et proteste donc contre sa relégation en D2. Si le CNOSF donne raison au club nordiste, l’avant-dernier Mérignac pourrait être relégué.

Photo à la Une : (@iconsport)