L’intenable trois-quarts aux appuies déroutants de l’équipe de France de rugby à sept s’est confiée en exclusivité pour Le Sport au Féminin. Son quotidien, le report des JO, le bilan de la saison, Joanna Grisez nous dit tout.
Alors que les Bleues du sept devaient se retrouver le mois prochain (30-31 mai) pour l’étape française du HSBC World Rugby Sevens Series à Paris, la crise sanitaire actuelle liée à la pandémie de coronavirus a bouleversé le calendrier et le circuit mondial de rugby à sept. Joueuse de l’équipe de France féminine à sept, Joanna Grisez a pris le soin de répondre à nos questions. Extraits.
Le confinement
« C’est un peu compliqué, mais il faut savoir relativiser. J’essaye de m’adapter, de respecter les règles et d’attendre patiemment un retour à la normale. J’adapte mon planning, en lisant beaucoup et en rattrapant mes cours (sourire). J’en profite aussi pour cuisiner et pour jouer aux jeux de société avec ma famille. »
Le report des Jeux Olympiques
« Nous sommes forcément un peu déçues. Les Jeux Olympiques se préparent sur quatre ans. C’est beaucoup d’efforts et de travail. Je suis aussi triste de ne pas pouvoir participer à l’étape de Paris, qui est celle que j’attends le plus dans l’année. Mais la situation actuelle dans laquelle nous sommes passe largement au-dessus du sport. Le plus important est la santé de tous. »
Le retour à la compétition
« On y pense, forcément. En tant que sportive de haut niveau, nous avons du mal à s’en passer. Mais pour l’instant, c’est un peu lointain. On ne sait pas du tout comment va se passer la reprise. Nous n’avons pas encore de visibilité. On espère juste pouvoir rapidement retrouver les terrains. »
L’entraînement
« Nous sommes en total autonomie. Je m’entraîne une ou deux fois par jour, essentiellement sur du renforcement musculaire, en ciblant les fessiers, les abdos et en faisant beaucoup de gainage. Je mets en place également des circuits training, avec le matériel que j’ai pu récupérer. J’essaye aussi de faire des footing, mais je le fais de moins en moins. Courir sur du béton, ce n’est pas top. Et puis tout le monde sort après 19 heures (Joanna est confinée en région parisienne). Le but est de ne pas contaminer les autres, donc je préfère rester sur ma terrasse, même si cela ne remplacera jamais les terrains de rugby (sourire). »
Le bilan
« Personnellement, pour une première saison, où il a fallu prendre mes marques, je suis plutôt satisfaite. J’ai pu participer à tous les tournois avec le groupe, c’est de belle augure pour la suite. Arriver à sept n’est pas simple. Il faut prendre le rythme et s’adapter, notamment physiquement. J’espère continuer sur ma lancée l’année prochaine, en enchaînant les tournois et en engrangeant un maximum d’expérience pour aider au mieux l’équipe. »
Photo à la Une : (@WorldRugby)
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