Victorieux de Tarbes ce weekend, le Tango Bourges enchaîne en championnat. Et après la défaite en quart de l’Euroligue face à Sopron, les filles d’Olivier Lafargue ont soif de titres. Alexia Chartereau, intérieure berruyère, fait le point sur la saison de son équipe pour Le Sport au Féminin.
Avec plus de 10 points de moyenne et 4 rebonds par match, Alexia Chartereau est désormais l’une des cadres du Tango Bourges. La jeune internationale de 20 ans s’est livrée sur la saison du Tango, éliminé d’Euroligue mais qui nourrit de grands espoirs de titre pour réaliser le doublé après le gain du championnat l’année passée.
Vous êtes sur une grosse série, avec sept victoires d’affilées. Qu’est ce qui fait votre force ?
C’était un match important face à Tarbes. On a su le remporter. Ce qui fait notre force en championnat, c’est notre collectif, notre groupe avec un gros roster. Mais le plus important, c’est qu’on arrive à jouer ensemble. Si chacun joue pour soi, ça ne donnera rien. On arrive à imposer notre jeu toutes ensemble.
Vous êtes à un point de l’ASVEL. L’objectif c’est d’arracher la première place de la saison régulière ou d’attendre les playoffs pour se donner à fond ?
On l’est déjà, à fond. On n’a pas à se relâcher. On va tout faire pour gagner les deux derniers matchs. La première place, si on l’obtient, tant mieux. Mais on va d’abord tâcher de s’imposer lors des deux dernières rencontres et ce sera très bien. On était en tête du championnat, et on a perdu la première place toutes seules. Si on peut la retrouver, c’est une bonne nouvelle, mais on ne va pas se mettre de pression particulière pour cela. On sait que le plus important, c’est les playoffs. Et on attend ce moment-là avec impatience.
Le Lyon ASVEL Féminin vous a battu deux fois en championnat. Craignez-vous cette équipe ?
Je ne peux pas dire qu’on a peur d’elles. Ce n’est pas le cas. A vrai dire, on a peur de personne. Je pense qu’elles aussi vous diront la même chose. On sait que c’est une grosse équipe qui nous a battu deux fois en championnat. On a réussi à prendre notre revanche en championnat et ce qu’il faut retenir. Quand on a réussi à mettre notre jeu en place, on a joué les yeux dans les yeux avec elles. A présent, il y a de belles équipes dans le championnat de France. Ce n’est pas facile de gagner. Les matchs sont tous différents et difficiles, donc il faut être prête pour chaque rencontre.
La défaite en quart de finale de l’Euroleague laisse-t-elle un goût amer ?
Ca nous a laissé un gout amer en effet. On a eu du mal à revenir à l’entraînement. Ca nous a toutes affectées. Mais ça peut nous rendre plus fortes. Ca nous a piqué dans notre orgueil. On a vu qu’on pouvait faire bien mieux. Et on ne veut plus que ça se reproduise. On va tout faire pour ne plus revivre cette sensation. Ne plus perdre à la maison et décevoir notre public. Ca va nous donner un supplément d’âme pour la fin de saison.
Comment jugez vous vos chances de faire un back to back cette année ? Avec Johannès, Raincock, Ouvina, vous avez une équipe bâtie pour ça..
C’est ce que l’on veut. On a envie d’être championne et de faire le doublé. Mais c’est à nous de nous battre pour ça. Rien ne sera facile, encore plus cette année, avec de nombreuses équipes qui prétendent à la même chose que nous. On va prendre les matchs sérieusement, utiliser au mieux nos qualités. On a de très bonnes joueuses mais il faut réussir à les mettre dans les meilleures conditions. Défendre ensemble. Il faut qu’on se base sur ce qui fait notre force et le reste viendra naturellement.
Le triplé en Coupe de France est forcement un objectif. Mais c’est quoi l’esprit du moment ?
On l’a dans un coin de notre tête, mais c’est encore loin. On se concentre pour le moment sur le championnat, avec l’objectif de bien finir en remportant les deux derniers matchs. Et puis, en playoffs, on va continuer de faire comme depuis le début de la saison. On va prendre les matchs les uns après les autres. On joue tellement souvent que l’on ne peut pas penser trop loin, aux prochaines échéances. Il faut qu’on reste concentrée sur le moment présent. Pour l’instant, on ne pense qu’à Villeneuve d’Ascq et puis après, on ne pensera qu’à Montpellier-Lattes.
Photo à la Une : (@LFB/Alexia Chartereau en Euroligue)